Talaie El-Houriat réagit à la création de la confédération des syndicats algériens: “Un acquis historique pour les travailleurs”

Talaie El-Houriat réagit à la création de la confédération des syndicats algériens: “Un acquis historique pour les travailleurs”

L’objectif tracé par les initiateurs de cette Confédération est, en effet, de s’imposer en tant que partenaire social incontournable et à part entière.

Le parti d’Ali Benflis, Talaie El-Houriat (avant-gardes des libertés), a accueilli avec enthousiasme la naissance de la Confédération des syndicats algériens (CSA) qu’il qualifie d’“historique”. Dans un communiqué rendu public hier, le parti de l’ancien chef de gouvernement, qui se dit “fermement attaché au principe démocratique du pluralisme syndical et à l’exercice de la liberté syndicale, par ailleurs, consacrés par la Constitution”, se félicite, en effet, de la décision historique des syndicats autonomes de se fédérer en une Confédération.

Cette organisation, qui se veut comme une Centrale syndicale autonome, faut-il le rappeler, regroupe au moins 13 syndicats de différents secteurs. Rappelant avoir “soutenu, sans réserve, la représentativité effective des syndicats autonomes et la lutte pacifique des travailleurs pour la défense de leurs droits socioprofessionnels légitimes”, Talaie El-Houriat se dit, ainsi, “convaincu” que la CSA sera “un interlocuteur privilégié et incontournable dans le dialogue social indispensable pour la solution des conflits sociaux”.

Non sans dénoncer, au passage, “la marginalisation et la brimade systématique des mouvements sociaux” dont sont actuellement victimes les syndicats autonomes. Ce qui, regrette le parti, ne pouvait que mener à la “radicalisation” de la contestation sociale et “pousser à des dérapages aux conséquences souvent imprévisibles”. Talaie El-Houriat, qui félicite, par conséquent, les travailleurs pour “cet acquis historique”, estime que la CSA constituera, désormais, “un espace adéquat pour la prise en charge de leurs préoccupations et la défense de leurs droits”. Le parti d’Ali Benflis regrette que les couches travailleuses soient aujourd’hui “les premières victimes de la mauvaise gestion de l’économie nationale, de la crise économique et financière qui affecte notre pays et de l’érosion continue du pouvoir d’achat”. Il rend aussi hommage aux initiateurs de la CSA pour “leur degré de persévérance, de responsabilité et de maturité”.

L’objectif tracé par les initiateurs de cette Confédération est, en effet, de s’imposer en tant que partenaire social incontournable et à part entière. Une manière de se démarquer de l’actuelle Centrale syndicale, l’Ugta, dont les accointances avec le pouvoir l’éloignent, plus que jamais, du terrain des luttes syndicales.

Farid Abdeladim