Taleb Ibrahimi : « La légitimité de l’intervention militaire ne doit pas remplacer la légitimité populaire »

Taleb Ibrahimi : « La légitimité de l’intervention militaire ne doit pas remplacer la légitimité populaire »

Quelques jours après la déclaration commune quil avait publie avec rachid benyelles ali yahia abdenour une nouvelle lettre intitulée… a été publie par Taleb ibrahimi sur le quotidien el watan

« A la jeunesse du Hirak, préserver la dynamique du changement »,  Taleb Ibrahimi a estimé que « L’institution militaire est connue pour sa discipline et son attachement à éviter toute l’intervention directe dans les affaires publiques, mais en cette conjoncture spéciale, elle doit écouter les propositions des élites et des sages ».

L’armée, a-t-il ajouté, « ne doit pas constituer un soutien à des institutions qui ne bénéficient pas d’un consentement populaire même si elles se trouvent dans un état constitutionnel stable prévu pour les situation normales et non exceptionnelle comme celle que nous traversons actuellement ».

Il a expliqué dans le même sens que « La légitimité de l’intervention de l’institution militaire ne doit pas constituer une alternative à la légitimité populaire mais elle doit servir de canal pour concrétiser la volonté du peuple, à travers une réponse claire à ses revendications et une lecture consciente et responsable de la réalité politique et des pressions de la conjoncture ».

Le chef de la diplomatie du président Chadli a indiqué que « La solution efficace, à mon sens, est de réunir les fondements des articles 7 et 8 de la Constitution, en fonction des interprétations disponibles, et ce, en considérant que le soulèvement populaire est un referendum sans ambages, et quelques articles de procéduraux qui permettront de transmettre le pouvoir par voie constitutionnelle ».

Ahmed Taleb Ibrahimi a justifié son absence dans les marches populaires en écrivant « J’ai atteint un âge avancé qui a supprimé toute ambition en moi. Je n’ai plus la jeunesse qui me donnera la force de prendre part à vos marches … »  Il a expliqué son silence lors des débuts de la révolution pacifique en déclarant : « Je n’ai pas adressé une lettre de soutien à la jeunesse lors des premières semaines du Hirak pour éviter toute fausse interprétation qui ferait croire en une exploitation de la situation pour réaliser des gains politiques ou pour régler des comptes avec l’ex président ( Bouteflika NDLR) ». L’autre raison ayant été à l’origine de son attitude réservée, confie Ibrahimi, est liée à son souci « de l’éloignement de tout ce qui consacre le “zaimisime ( quête permanente du leadership)” et le culte de la personnalité (…) ». Ceci avant d’ajouter : « les jeunes, qui maitrisent les nouvelles technologies, connaissent mieux les méthodes qui conviennent aux exigences du moment et il faut leur donner l’occasion de le prouver ».