Les Verts qui restent sur deux participations de suite dans le grand évènement footballistique planétaire en 2010 en Afrique du Sud et en 2014 au Brésil, avec à la clé une qualification historique pour les huitièmes de finale de la précédente édition, visent tout simplement la passe de trois.
Les Verts en quête de réhabilitation
La route pour la Russie commence aujourd’hui pour la sélection algérienne qui entame sa campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 par une double confrontation piège contre la Tanzanie, dont la manche aller aura lieu à Dar Es Salam, cet après-midi à 14h30 au stade Benjamin Mkapa (National stadium) pour le compte du second tour des qualifications.
Exemptée du premier tour préliminaire, l’équipe algérienne a hérité de la Tanzanie, un adversaire certes qui est à la 135e au dernier classement de la FIFA , mais difficile à manier sur sa pelouse et surtout porté par toute une nation qui rêve d’un exploit.Il faut dire que le contexte dans lequel intervient cette double confrontation face aux Taifa Stars fait craindre le pire pour les Fennecs. Ces derniers bénéficient certes des faveurs des pronostics, mais la méfiance devra être de mise dans le camp algérien. C’est que les dernières sorties des coéquipiers de Riyad Mahrez ont laissé les observateurs et le public sur leur faim.
Les prestations en dents de scie contre le Lesotho (3-1) en qualification de la Coupe d’Afrique des nations CAN 2017 et les deux matchs amicaux contre la Guinée (défaite 1-2) et face au Sénégal (victoire 1-0) ont montré un visage peu convaincant de la sélection algérienne qui a suscité beaucoup d’inquiétudes, notamment sur sa manière de jouer.
Le match d’aujourd’hui contre la Tanzanie constitue ainsi un test sérieux qu’il ne faut surtout pas rater pour ne pas compromettre ses chances de qualification pour le prochain tour des éliminatoires du Mondial 2018. Le sélectionneur Christian Gourcuff qui a vécu des moments difficiles lors des deux dernières confrontations amicales allant jusqu’à annoncer son éventuel départ après le 17 novembre, est désormais sous pression et joue gros samedi contre les Tanzaniens.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les Verts qui ont rallié jeudi soir Dar Es Salam devront composer sans la présence de plusieurs cadres de l’équipe, notamment les deux milieux offensifs, Yacine Brahimi et Sofiane Feghouli, le buteur de l’équipe Hilal Soudani mais également le défenseur Djamel Mesbah et le meneur de jeu Riayd Boudebouz, tandis que Nabil Bentaleb est incertain. Une cascade de blessures qui complique un peu plus la mission du coach pour constituer son onze de départ.
D’aucun estiment que l’absence de ces joueurs de poids n’est pas facile à pallier, notamment dans un match capital et de surcroit en déplacement contre un adversaire déterminé à jouer un mauvais tour aux coéquipiers du revenant Mbolhi. Tout cela n’est pourtant pas fait pour décourager les Verts, plus que jamais décidés de relever le défi et surtout faire taire leurs détracteurs en vue d’amorcer un nouveau départ.
Ainsi, pour l’attaquant Rachid Ghezzal, de retour en sélection, les absences sont de taille avant d’affronter la Tanzanie, mais aux autres joueurs présents sur le terrain de donner le meilleur d’eux-même le jour du match. «Certes, il y a des absents de marque mais les joueurs présents peuvent tirer l’équipe vers le haut. C’est à nous de bien faire notre travail.
Il faut tout donner pour décrocher un bon résultat » a-t-il estimé lors de la zone mixte à Alger. Son partenaire Walid Mesloub abonde dans le même sens, estimant que l’absence de certains joueurs cadres pourrait permettre à d’autres de saisir leur chance et prouver ce dont ils sont capables, à l’image du néo-international de Montpellier Ramy Bensebaïni, l’attaquant de Nice Saïd Benrahma ou encore le milieu de terrain Mehdi Abeid (Panathinaikos) qui attendent leur heure avec impatience.
Hakim S.