Tartag : « Le traître, c’est celui qui en a décidé ainsi »

Tartag : « Le traître, c’est celui qui en a décidé ainsi »

La Cour d’appel militaire de Blida a prononcé hier samedi l’acquittement pour Mohamed Mediène, Athmane Tartag, Bouteflika Said et Louisa Hanoune, suite au pourvoi en cassation par la Cour suprême pour les chefs d’inculpation de « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité du commandant d’une formation militaire » et « complot dans le but de changer le régime ».

Le général-major à la retraite, Bachir Tartag, répond au magistrat en ce qui lui est reproché en tant que responsable de Dar El Afia, « Concernant la villa Dar El Afia, cette demeure dépend de la Présidence. Avant, elle dépendait du DRS. lorsque ce département a été dissous, ses services ont été tous rattachés à la Présidence », raconte Tartag, selon nos confrères d’El Watan.

Interrogé sur son absence lors de cette réunion qui s’est tenue dans cette villa, Tartag explique, « ils disent que je n’ai pas assisté à cette rencontre en raison de mon différend avec le général Toufik. Je n’avais aucun conflit avec ce dernier. Si j’avais envie d’y être, j’aurais été parmi les présents ».

Avant d’ajouter, « Je n’arrive pas à avaler l’accusation de complot. La définition de cette accusation est très difficile. L’Algérie n’a connu qu’un seul complot. C’était en 1967… ».

Le général-major à la retraite, Bachir Tartag, a rejeté formellement toutes les accusations portées à son encontre, estimant qu’elles sont fausses et que le vrai traitre est celui qui a parlé d’un complot. Ajoutant, « Lorsque l’Algérie avait besoin de nous, on a donné tout ce qui était possible pour ne pas la laisser tomber durant les années 90 ».

Concernant la rencontre qu’il a eu lieu à  Dar El Afia entre Saïd Bouteflika, Louzia Hanoune et général Toufik,  Athmane Tartag a répondu, « Saïd Bouteflika en tant que conseiller du Président m’avait demandé de préparer la villa Dar El Afia, qui n’a jamais été une résidence secrète. Nos agents sont postés là-bas 24 heures sur 24 pour assurer la sécurité. Le conseiller devait rencontrer des gens, il fallait donc préparer les lieux. Saïd Bouteflika peut voir qui il veut. La garde a préparé la maison pour y recevoir Louisa Hanoune et le général Toufik ».

Pour conclure, et afin de justifier son absence lors des anciennes audiences, Tartag a affirmé au juge que lorsqu’il a vu les chefs d’inculpations retenues contre lui et les accusés, il s’est rendu compte qu’il s’agit d’un complot visant sa personne et les autres accusés.

Saïd Bouteflika défend son frère

Saïd Bouteflika, frère de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika, a rompu son silence et défendu son innocence devant la cour d’appel militaire, contre les accusations portées contre lui.

En effet, selon les déclarations rapportées par l’avocat de la défense Salim Hadjouti, Saïd Bouteflika a confirmé son innocence des accusations portées contre lui, les qualifiant de « graves », ajoutant : « Je n’ai jamais été un comploteur ni contre mon pays ni contre l’Armée nationale ».

Avant d’ajouter,  « Quant aux faits qui m’ont été attribués, je les laisse à l’histoire. Je suis injustement et arbitrairement emprisonné, même si j’ai consacré ma vie et ma jeunesse au service de notre Algérie bien-aimée sans compromis.

Évoquant son frère Abdelaziz Bouteflika, Saïd à déclarer “Le Moudjahid Abdelaziz a passé sa vie au service de sa patrie et a même consacré sa santé pour le peuple algérien. Il ne voue de la haine ou du ressentiment pour personne. Ses valeurs sont celles de la fraternité et de la clémence, il n’a jamais trahi son peuple et n’a jamais été de ceux qui prônent la vengeance, la haine et la revanche ‘.

‘Je ne suis pas seulement accusé de complet contre l’arme, mais pire que ça, on m’accuse d’avoir usurpé les fonctions de mon frère, utilisé son cachet et pris des décisions à sa place, c’est faux et je rejette catégoriquement les accusations qui sont portées sur moi ‘ a-t-il ajouté.