Le mariage tardif et la crise du célibat sont devenus des problèmes majeurs au sein de la société arabe en général, et de la société du Golfe en particulier. Ces phénomènes contredisent les traditions de cette société, où le mariage précoce était autrefois répandu tant pour les hommes que pour les femmes.
Ces problèmes se sont étendus et complexifiés, nécessitant ainsi des solutions. Le monde évolue en permanence, et avec lui, les idées sur le rôle des femmes ont changé. L’importance des femmes ne se limite plus au mariage ou à la famille, mais s’étend désormais au domaine politique, économique, social, et professionnel.
Cette nouvelle perspective influence les femmes, les amenant à considérer le mariage comme une priorité relative, tandis que l’épanouissement personnel passe davantage par la carrière, l’emploi, ou la position académique qu’elles occupent.
Statistiques du célibat dans le Monde Arabe, quel classement pour l’Algérie ?
En 2022, les statistiques du célibat dans le monde arabe sont révélatrices. L’Algérie occupe la sixième place avec un taux de 50 %, tandis que le Liban se classe en première position avec 85 %. Les Émirats arabes unis enregistrent un taux de 75 %, la Syrie et l’Irak 70 %, la Tunisie 62 %, l’Arabie saoudite 42 %, la Jordanie 42 %, l’Égypte 40 %, le Maroc 40 %, le Yémen 30 %, et Bahreïn 25 %. Ces données proviennent du site Web saoudien « Al-Argaam ».
Au milieu de ces évolutions rapides, il est prévisible que les priorités et les objectifs du mariage subissent des changements significatifs. Les femmes, désormais émancipées et actives professionnellement, sont moins enclines à faire des compromis lorsqu’il s’agit de mariage.
D’un autre côté, le mariage tardif a un impact négatif sur les taux de natalité, entraînant une diminution significative du nombre de naissances. Ceci nous rappelle la situation européenne, où le déclin de la natalité a été qualifié de « continent vieillissant » avec des sociétés « pyramidales ». Cette réalité a incité l’Europe à importer de la main-d’œuvre étrangère et à traiter les flux de réfugiés et de déplacés au cours des dernières années avec un certain détachement.
En conclusion, le mariage tardif et la crise du célibat représentent des défis majeurs pour la société arabe. L’évolution des priorités, les nouvelles perspectives sur l’émancipation des femmes et les conséquences démographiques de ce phénomène exigent une réflexion approfondie et des mesures appropriées. Le mariage ne peut plus être considéré comme l’unique voie vers l’épanouissement personnel, et les sociétés arabes doivent s’adapter à ces changements pour prospérer dans un monde en constante évolution.