«Les données récentes issues de l’enquête sur l’emploi et le chômage, réalisée par l’Office national des statistiques, en avril 2016, font ressortir une amélioration des principaux indicateurs de l’emploi et du chômage», a relevé, avec satisfaction, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Dans son allocation, à l’issue de la rencontre annuelle des directeurs de l’emploi de wilaya, M. Mohamed El-Ghazi a indiqué que cette enquête fait état d’une création nette d’emplois appréciable entre septembre 2015 et avril 2016, puisque l’évolution de la population occupée dégage un solde positif de 301.000 emplois, correspondant à un accroissement de 2% de la population occupée durant la période de septembre 2015 à avril 2016. Ceci s’est traduit également, selon le ministre, par une réduction du nombre de chômeurs de l’ordre de 139.000 chômeurs par rapport à septembre 2015, et une réduction du taux de chômage global qui passe de 11,2% en septembre 2015 à 9,9% en avril 2016, soit une baisse de 1,3%.
«Cette baisse de 1,3% du taux de chômage constitue une performance remarquable dans le contexte économique mondial actuel, d’une part, et de la conjoncture économique que traverse le pays suite à la réduction de ses ressources financières, d’autre part», a-t-il affirmé.
Près de 400.000 placements réalisés durant les dix premiers mois de 2016
Le premier responsable du secteur a rappelé que malgré le contexte difficile, l’économie nationale a pu créer un nombre d’emplois suffisant qui a permis d’absorber la demande additionnelle d’emploi et de puiser dans le stock des chômeurs existants.
Aussi, selon lui, près de 400.000 placements ont été réalisés durant les dix premiers mois de l’année 2016, à travers les dispositifs publics d’appui à la promotion de l’emploi salarié. «Au total, 398.438 placements ont été réalisés durant les dix premiers mois de l’année en cours, à travers les dispositifs publics d’appui à la promotion de l’emploi salarié, dont 14% dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), et 2% de placements effectués par les agences privées», a précisé le ministre.
«L’évolution de la structure de l’emploi reflète parfaitement cette dynamique de création d’emplois, dans la mesure où l’emploi salarié (permanent et temporaire) a connu une progression de près de 18% durant la période 2010- 2016, et sa part dans l’emploi global est passée de 66% en septembre 2010 à 70%, en avril 2016», a-t-il détaillé. Le ministre du Travail a tenu à mettre en exergue le fait que son secteur a apporté sa contribution à la création d’emploi et à la réduction du chômage, à travers les dispositifs publics d’appui à la promotion de l’emploi salarié et de soutien à la création d’activités par les jeunes promoteurs et les chômeurs promoteurs.
Ce qu’il faut retenir également, d’après le responsable, c’est l’importante baisse du taux de chômage des jeunes qui est passé de 29,9%, en septembre 2015, à 24,7%, en avril 2016, soit une baisse de 5,5%. «Ceci constitue une illustration de l’impact des dispositifs en direction des jeunes, notamment les dispositifs ANSEJ – CNAC», a-t-il dit. Dans ce cadre, il est important de souligner que 94% des placements dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle ont été réalisés dans le secteur économique. Pour ce qui est de la création d’activités, 17.655 micro-entreprises, représentant un potentiel de près de 39.000 postes de travail, ont été financées durant les dix premiers mois de 2016, dans le cadre des dispositifs gérés par l’ANSEJ et la CNAC.
les défis demeurent encore nombreux
Mohamed El-Ghazi a par ailleurs rappelé qu’en dépit des progrès importants accomplis dans le cadre de la promotion de l’emploi et de la lutte contre le chômage, les défis demeurent encore nombreux, notamment pour assurer des emplois de qualité conformes aux attentes des demandeurs d’emploi.
«C’est à ce titre que la question de l’emploi et de la lutte contre le chômage est placée au cœur de notre politique de développement, et constitue une des priorités du programme du gouvernement qui a maintenu et renforcé les dispositifs publics de promotion de l’emploi, d’une part, et continue d’encourager davantage l’investissement productif générateur d’emploi, d’autre part, à travers, notamment l’élaboration d’un nouveau code des investissements plus attractif, dans le cadre d’une approche visant à promouvoir la diversification de l’économie nationale», a-t-il dit.