Vaincus par la misère et les problèmes socio-économique du pays, entre autres, le chômage, certains Algériens décident de tenter l’immigration à la quête d’une vie meilleure sous d’autres cieux. Ce choix constitue pour eux une obligation substantielle plutôt qu’une aspiration.
La quasi-majorité des Algériens vit en France. Ils sont en effet, plus de 2 millions d’immigrés algériens à vivre sur le sol français sans compter les migrants clandestinement entrés dont le nombre ne cesse annuellement de croitre, à la fois par la vigueur de leur natalité ainsi que par l’invasion migratoire.
Ces ressortissants algériens, quel que soit leur statut en France, sont heurtés à la problématique du « chômage ». Si quelques-uns arrivent à décrocher un emploi, bon nombre d’eux sombrent dans un chômage chronique mettant même leur séjour sur une corde raide. Le rêve d’une « vie meilleure » s’estompe peu à peu à mesure que disparait toute chance d’avoir un emploi.
Combien de chômeurs algériens en France ?
Il ne fait nul doute que les ressortissants étrangers sont plus touchés par le chômage que les Français. Pour ce qui est des Algériens, les statistiques en disent long sur la situation sociale et professionnelle de ces derniers.
En effet, selon le rapport de l’INSEE datant de 2017, 41.6% des Algériens de plus de 15 ans vivant en France étaient sans emploi (17.9% en chômage contre 23.7 inactifs, soit trois fois plus que les Français 14,2%). Quant aux femmes, celles-ci sont dans une plus grande proportion que les hommes au chômage plus de 32,8 % contre 24,5 % (INSEE 2011).
Les immigrés dont ceux Algériens sont en moyenne moins diplômée que les personnes nées en France. Selon la même source, « 40 % des immigrés de 15 à 64 ans disposent au maximum du brevet des collèges ou du certificat d’études primaires ». Il est à noter que 26 % de l’ensemble de la population de cette tranche d’âge vit en France.
Le constat est amer. Le chômage que subissent une grande partie des Algériens vivant en France traduit, on ne peut plus clair, une discrimination et une inégalité sociale qui restent difficiles à quantifier.
Quand les immigrés « chômeurs » sont menacés d’expulsion
Les candidats à la présidentielle française de 2022 issus des partis de l’extrême droite prennent à cœur la problématique de l’immigration. Ils en font même un ennemi pour le développement social, culturel et même économique de la France.
Le 15 décembre dernier, le polémiste Eric Zemmour, a exprimé sa volonté d’expulser les étrangers chômeurs après 6 mois d’inactivité. Une déclaration qui a suscité un vif émoi dans les rangs des ressortissants étrangers notamment ceux algériens.
Mais l’expulsion des chômeurs n’est pas la seule aspiration d’Eric Zemmour. En effet, le polémiste prévoit (dans son programme) bloquer les transferts d’argents des immigrés vers l’étranger. Ceci forcera, selon lui, les pays à « reprendre » les personnes expulsées de France.
Les mesures d’Eric Zemmour rejoignent ainsi celle de Marine Le Pen qui a proposé, pour sa part, la réduction ce qu’ils qualifient de « privilèges migratoires » de l’Algérie, hérités de la colonisation ». Allant plus loin dans sa « discrimination », le Pen appelle même à expulser les ressortissants mineurs « isolés ».