Après une grosse période de sécheresse, voilà que la pluie touche de nouveau l’Algérie. Les mois de janvier et de février ont été les plus humides de l’année avec des taux de précipitation plus que satisfaisants. Cette météo providentielle a permis à de nombreuses wilayas du pays de faire le stock en eau dans les barrages, en prévision de la saison estivale à venir. La pluie a bénéficié aux régions de l’est le plus, allant jusqu’à remplir certains barrages à rebord.
Ayant atteint la pleine capacité, les barrages de Jijel ouverts pour désengorger
La quantité de précipitations (pluie et neige) qui a touché l’Algérie au courant des deux derniers mois est telle que de nombreux barrages ont atteint leur pleine capacité. C’est tout le nord du pays qui a pu bénéficier de pluies abondantes, mais c’est la région Est en particulier qui en a le plus profité. C’est le cas notamment de la wilaya de Jijel, dont 4 des barrages, dont celui de Tabellout, ont dépassé 100 % de remplissage, poussant les responsables à ouvrir les vannes pour éviter le débordement.
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Et si Jijel a pu s’assurer une réserve en eau suffisante pour l’été, ce n’est pas le cas pour tous. Chlef par exemple a vu son taux d’hygrométrie chuter cette année. D’une manière générale, les chiffres indiquent des pourcentages très variés de remplissage sur les 65 barrages exploités du pays.
Quel est le taux de remplissage des barrages algériens en mars 2023 ?
Le plus grand barrage du pays, Beni Haroun, a aussi connu une hausse significative de son niveau d’eau. En effet, ce dernier est rempli à 81% de sa capacité, ce qui représente 693 millions de m3, affirme un responsable de la direction des ressources en eau de Mila au média arabophone Elkhabar.
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Tipaza compte un taux de remplissage assez correct, avec 123 millions de m3 entre ses deux barrages de Kaf Eddir et Boukerdane. Moins que les chiffres enregistrés à Beni Haroun, mais assez pour garantir à ses habitants une ressource en eau suffisante durant l’été. Khenchla et El Taref, de autre coté, sont moins à l’abri de la sécheresse. Ces deux wilayas, bien que touchées par les plus torrentielles, n’ont pas pu stocker assez d’eau de pluie par manque de barrages, mais aussi, par manque d’entretien de ceux existants.
Du côté de l’Ouest, les chiffres restent assez bons. Les 5 barrages de Tlemcen alimentant les wilayas alentour (Oran, Ain-Temouchent et Relizane) ont enregistré des niveaux très corrects. Le barrage de Boughrara, à titre d’exemple, a atteint 90 millions de m3 d’eau. Idem pour ceux de Mostaganem, qui sont arrivés à 70 % de leur capacité. Légère régression enregistrée pour la wilaya de Chlef par contre, dont les niveaux d’eau restent plus ou moins suffisants pour assurer la saison estivale.