L’Algérie a assisté ces derniers jours à un scénario météorologique peu commun, ou du moins, à des intempéries que le pays n’a vraisemblablement pas vu depuis une vingtaine d’années. Bonne nouvelle! puisque les fortes pluies enregistrées récemment devraient palier au véritable stress hydrique dont souffre le pays.
Depuis l’été dernier, la capitale est soumise à un programme de rationnement dans la distribution de l’eau potable. Une intervention « urgente » que le ministère des ressources en eau avait opéré pour faire face à la baisse drastique des volumes d’eau stockés dans les barrages.
Taux de remplissage suffisant?
Les dernières précipitations enregistrées dans plusieurs wilayas du pays, ont permis selon le dernier rapport du ministre des Ressources en eau, un taux de remplissage de barrage de 35,26 %.
Selon le tableau de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) communiqué par le ministère, 11 barrages parmi les 75 en exploitation affichent un taux de remplissage supérieur à 80%, parmi eux, les barrages de Fergoug et Oued Taht (Mascara) avec des taux de remplissage respectifs de 87,45 % et 98,99 % .
Pour ce qui est du barrage de K’Sob (M’sila), ce dernier affiche un taux de remplissage de 86,95%. Quant à ceux de Kissir et Boussiaba (Jijel), ils affichent des taux respectifs de 96,36% et 88,78%.
S’agissant des barrages de Beni Haroun et Oued Athmania (Mila), ces derniers enregistre un taux de 87,70% et 97,52 %.
Pour les barrages de Beni Zid (Skikda), celui-ci est remplis à un taux de 94,39 %. Celui de Uldjet Mellegue (Tébessa) il est à 87,08%. Les deux barrages de Taghrist (Khenchela) et de Mexa (Taref) ont affiché, quant à eux, des taux respectifs de à 81,25% et 83,85%.
Des barrages toujours « à sec »!
Si les quelques barrages cités ont affiché un taux de remplissage satisfaisant, d’autres barrages affichent un taux très maigre. C’est le cas de 44 sur les 75 barrages en exploitation qui sont, selon les données du ministère inférieurs à 35%.
« Il s’agit notamment des barrages de Bani Bahdel, Meffrouch (Tlemcen) dont le taux de remplissage a été très faible, soit respectivement 3,35% et 0,73%. » Le même cas pour les barrages de Béni Slimane (Médéa) avec un taux de 6,45% et le Barrage de Keddara à seulement 19,96%, souligne-t-on.
Il convient de souligner que les barrages assurent 33% des besoins nationaux en eau potable. Un capacité estimés à 3,7 milliards de m3. La moitié de ces besoins est couverte par des eaux souterraines et 17% à partir du dessalement d’eau de mer.