Lors de la cérémonie de remise du diplôme de docteur honoris causa par l’Université d’Istanbul, dans le cadre de la visite d’État qu’il a effectué en Turquie, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur l’un des outils employés par la France coloniale, à savoir la diffusion de l’ignorance parmi les Algériens.
S’exprimant en marge de la cérémonie de remise du diplôme de docteur honoris causa par l’Université d’Istanbul, ce mardi 17 mai, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saisi l’occasion pour rappeler que « l’enseignement a été le socle de la Révolution algérienne et du Mouvement national pour se libérer du colonialisme français abject, grâce aux efforts du cheikh et imam Abdelhamid Benbadis ».
En effet, le Président Tebboune a affirmé que « l’ignorance avait été un des outils du colonialisme français qui s’était distingué par les méthodes visant à diffuser l’ignorance parmi les Algériens et les Algériennes ». Révélant, dans ce même sillage, qu’au lendemain de l’indépendance, « l’Algérie enregistrait un taux d’analphabétisme atteignant les 90 % ».
D’ans son allocution, le Chef de l’État a également révélé que « le nombre d’étudiants algériens est passé de 1800 étudiants en 1956 à plus de 1,7 million d’étudiants aujourd’hui, et ce dans les différentes universités algériennes avec près de 250.000 diplômés par an », rajoutant que « le nombre d’universités est passé de 3 ou 4 facultés seulement à l’époque coloniale, à plus de 100 universités et centres universitaires à travers le pays et 14 écoles nationales supérieures dans différentes filières ».
« L’université algérienne est libre de choisir le jumelage qui lui convient »
Depuis l’Université d’Istanbul en Turquie, le Président Tebboune a exprimé son souhait « de voir les relations entre les universités algériennes et turques s’intensifier », en faisant référence à sa décision, notifiée au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, concernant le fait que « l’université algérienne était, aujourd’hui, indépendante et libre de choisir le jumelage qui lui convient ».
« L’université qui veut un jumelage avec Istanbul le décrochera, celle qui désire un jumelage avec Le Caire le décrochera et celle qui désire un jumelage avec la Sorbonne le décrochera aussi, jusqu’à ce que l’on s’ouvre définitivement sur le monde de la science, ce qui garantira notre indépendance et la force de notre économie », a affirmé le Président Tebboune.
Il convient de rappeler que le Président Abdelmadjid Tebboune s’était rendu en Turquie dans le cadre d’une visite d’État de trois jours à l’invitation de son homologue turc, le Président Recep Tayyip Erdogan. Au cours de cette visite, le Président Tebboune a présidé les travaux du Forum d’affaires algéro-turc et a rencontré une délégation d’hommes d’affaires algériens et turcs.