Lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques, Abdelmadjid Tebboune a déclaré la dissolution d’Algex (Agence nationale de promotion du commerce extérieur). Une décision qui rentre dans le cadre de la nouvelle politique commerciale en Algérie.
« Algex est terminée… Vous ne le retrouverez plus à l’avenir », a annoncé le président de la République dans son discours dont des extraits ont été publiés sur la page Facebook de la présidence de la République.
Cette décision marque un tournant significatif dans la politique commerciale algérienne. Algex, qui opérait sous la tutelle du ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché, jouait jusqu’à présent un rôle central dans la régulation des importations du pays. Sa mission principale consistait officiellement à promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures.
L’agence était notamment responsable de la délivrance des licences d’importation, un processus crucial qui permettait de contrôler les flux commerciaux en fonction des besoins du marché national et de la disponibilité des produits sur le territoire algérien. Cette suppression pourrait signaler une volonté de libéralisation du commerce extérieur algérien et une simplification des procédures d’importation.
L’Algérie vise les 400 milliards de dollars de PIB d’ici 2027
Dans une démarche stratégique visant à renforcer son économie, l’Algérie a mis en place des mesures restrictives significatives sur les importations via le dispositif Algex. Cette décision impacte particulièrement les importateurs de produits finis, s’inscrivant dans une politique économique plus large.
« L’Algérie importait pour 60 milliards de dollars avant le hirak (2019). Aujourd’hui, nous avons structurellement et définitivement réduit notre facture d’importations à 40 milliards de dollars, et nous travaillons à la réduire encore davantage », s’est félicité le président Tebboune.
Cette initiative poursuit un double objectif : d’une part, stimuler la production nationale en réduisant la dépendance aux importations, et d’autre part, protéger les réserves de change du pays. Cette stratégie s’aligne avec la vision économique plus large du gouvernement algérien.
Point culminant de cette ambition économique, le président Tebboune a lancé un appel à la mobilisation générale, fixant un objectif ambitieux : « atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d’ici la fin 2027 ». Cette annonce témoigne de la volonté du gouvernement de transformer en profondeur l’économie algérienne.
Tebboune annonce une réforme majeure pour faciliter l’investissement en Algérie
Lors de sa réunion avec les opérateurs économiques, Abdelmadjid Tebboune a également dévoilé un projet majeur visant à simplifier le parcours des investisseurs en Algérie. Dans les deux à trois prochains mois, un guichet unique sera mis en place pour accompagner et faciliter les projets d’investissement à travers le pays.
Cette nouvelle structure, qui prendra la forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial, fonctionnera en parallèle de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI). Le guichet unique réunira des représentants de différents ministères et des banques, tous dotés de larges prérogatives pour résoudre efficacement les obstacles rencontrés par les porteurs de projets.
Cette initiative, en préparation depuis trois ans, vise à apporter une solution radicale aux problématiques bureaucratiques qui freinent actuellement les investissements. Un décret présidentiel encadrera le fonctionnement de ce nouveau dispositif, qui s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien à la production nationale et de répartition équitable du développement économique sur l’ensemble du territoire algérien.