Tebboune rassure: Fin de la crise du logement en 2018

Tebboune rassure:  Fin de la crise du logement en 2018

Les pré-affectations pour les souscripteurs de l’Aadl 1 seront effectives à partir du 8 février 2016, tandis que pour ceux de 2013 elles le seront fin mai 2016.

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier à Alger, que les pré-affectations pour les souscripteurs de l’Aadl 1 seront effectives à partir du 08 février 2016, tandis que pour ceux de 2013 elles le seront fin mai 2016.Concernant le transfert des demandes LSP vers le LLP, le ministre affirme que la priorité absolue est réservée aux souscripteurs de 2001et 2002, et confirme la réduction du montant de la 2e tranche à 500.000 DA.

A ce sujet, le ministre précise que le fichier national de l’habitat n’a été établi qu’en 2013, à cause de certaines résistances qui ont fini par tomber: «C’est pour cela que nous avons enregistré avant cette date, certaines dérives et malversations, pour lesquelles nous n’avions aucun moyen de vérifier en l’absence du fichier national, la plupart provenaient des demandes des couples» indique le ministre qui affirme qu’actuellement 5,5 millions de citoyens figurent au fichier.

Questionné sur la problématique de la délivrance des actes de propriété pour les souscripteurs qui ont procédé au règlement total de leurs logements par anticipation et attendent toujours de recevoir leurs titres de propriété, le ministre avoue ne pas comprendre cette situation et déclare: «Ce n’est pas normal, les gens qui ont payé par anticipation doivent recevoir leurs actes aussitôt, il n’y a aucune raison qu’ils attendent autant. Nous travaillons d’arrache-pied pour corriger ce tort, et dans 1 mois nous aurons à faire le point avec les gestionnaires de ce secteur et ce, pour toutes les formules».

D’un autre côté, s’exprimant sur l’épineux problème de la gestion et de l’entretien des cités Aadl, Tebboune explique que cela a été le point faible de ce programme. Et pour cause, la première expérience avec Gest-immo sest avérée un réel flop, qui a suscité la colère et le mécontentement des citoyens qui dénoncent un laisser-aller insupportable et une réelle absence des services de maintenance et de nettoyage. Pour eux la situation ne fait que s’aggraver, même avec la venue récemment des microentreprises: «Cela ne fait qu’un mois qu’elles ont pris cette gestion, il faut leur donner le temps, je ne peux juger pour l’instant, mais je reste optimiste sur leur réussite», rétorque le ministre.

Sur un autre plan, s’exprimant sur l’éradication des bidonvilles, notamment dans la capitale, Tebboune confirme l’échéance de fin 2017 pour qu’Alger devienne la première capitale africaine sans bidonvilles. Il explique que ce résultat est loin d’être uniquement esthétique, du fait qu’il participe à prévenir des situations conflictuelles graves «il n’ y aura plus l’enfant des bidonvilles et les autres, il n’y aura plus deux Algérie qui risquent de s’affronter un jour, à cause d’injustices sociales», insiste le ministre.

En conclusion, Abdelmadjid Tebboune revient globalement sur le programme de réalisation et de distribution des logements, et rappelle qu’ «au départ, le déficit qu’affichait l’Algérie en matière de logements était de 3 millions d’unités, et les attentes pour bénéficier d’un logement allaient de 5 à 24 ans. Or, en 2014 2,5 millions de logements ont été réalisés réduisant la demande à seulement 720.000 dossiers sur lesquels il faut déduire 4000 demandes qui ont été satisfaites par l’attribution de terrains «le citoyen doit avoir le droit ou de construire ou d’acheter son logement, c’est ce que nous avons fait au Sud et dans les Hauts-Plateaux et cela a fonctionné», rappelle le ministre.

Par ailleurs, M.Tebboune rappelle que cela relève de l’exploit et qu’aucun pays au monde n’a réalisé une telle performance, mais indique qu’il est grand temps de s’aligner sur les normes mondiales en matière de réalisation dans le domaine de l’habitat, notamment sur les délais de réalisation qui doivent passer à 14 mois pour de tels programmes.

A cet effet, le ministre évoque la nécessité de passer à l’industrialisation du logement. A ce sujet, il dénonce le problème de main-d’oeuvre dans le secteur du bâtiment, qui se trouve boudé par la jeunesse qui s’éloigne de plus en plus des domaines du travail physique, à cela le ministre ne voit qu’une seule solution: la mécanisation, qui selon lui est devenue une nécessité économique absolue.