Alors que l’Algérie sort juste d’une troisième vague particulièrement meurtrière de la covid-19, voilà que le président Tebboune, lors d’un entretien télévisé, revient sur la campagne vaccinale, et sur la politique de l’état concernant ce défi.
Il est à noter que le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, a déclaré dernièrement que 50 % de la population concernée a été vaccinée. Les chiffres indiquent toutefois que seul le tiers de ce chiffre avait reçu les deux doses.
Conscient de ce retard, le président Tebboune s’est montré, lors de ses dernières déclarations, particulièrement déçu des campagnes de désinformation qui ont fait beaucoup de réticents.
Vers une obligation de la vaccination ?
Pour Tebboune, et malgré le retard enregistré, il n’est pas question de recourir à l’obligation de la vaccination. Il déclare notamment qu’opter pour « l’obligation de la vaccination ne va pas être utile ». Pour le chef de l’État il serait plus pertinent de « s’interroger et de comprendre les raisons de cette réticence face aux vaccins ».
Abdelmajid Tebboune indique pourtant que « la vaccination reste la seule porte de sortie et la seule garantie pour la santé publique ». Il confie aussi qu’il est « personnellement vacciné », et qu’il « avait fait son rappel comme beaucoup d’Algériens ». Selon lui, « environ 11 millions de citoyens sont désormais vaccinés en Algérie« .
« On est encore loin de l’immunité collective« , déplore toutefois le chef de l’État. Il explique toutefois que « si l’on vaccine deux millions de citoyens dans la capitale Alger on entrera dans l’immunité du troupeau ». L’immunité collective, selon lui, « nécessite la vaccination de 25 à 30 millions de citoyens ».
Pour conclure, le président Tebboune dénonce les campagnes de désinformation liées à la pandémie. Il déclare que « les choses se basent sur des rumeurs plus que sur des faits logiques et scientifiques. Des rumeurs qui font peur aux citoyens en leur disant que si tu te fais vacciner tu vas avoir des problèmes à l’avenir ».