Ali Chabana
Que dire encore des communes frontalières, dans la wilaya de Tébessa. Elles sont 10, du nord au sud, Ouenza, El Meridj, Aïn Zerga, El Kouif, El Houijbet, Elma Labiod, Oum Ali, Saf Saf Ouesra, Bir El Ater et Negrine. L’Etat accorde un intérêt particulier à cette région, tant sa situation socio-économique préoccupe, associée à une position géographique et sécuritaire qui doit être préservée, au point de lui consacrer un programme économique et social spécial, au profit de la population locale. Le lourd déficit en matière d’infrastructures de base, réseau routier, AEP, structures sanitaires, base industrielle, entre autres.
Conséquence, l’attrait des investissements demeure embryonnaire, associé au retard dans les quelques projets inscrits et visibles, un chômage endémique, effet gangrenant de la contrebande responsable de la migration interne vers d’autres localités à la recherche de travail. Ainsi la dernière sortie sur le terrain du wali accompagné de plusieurs cadres gestionnaires entre dans ce cadre, inspection et relance des projets, d’Oum Ali à El Houibet, en passant par Elma Labiod et Saf Saf Ouesra, certains secteurs ont été passés en revue, habitat, projet de réalisation de 80 logements sociaux locatifs, projet d’une minoterie à Saf Saf Ouesra, au titre de l’investissement privé, inspection du projet d’une station-service à Bouchebka et d’une polyclinique, réhabilitation du chemin de wilaya 2, reliant Oum Ali à Bouchebka sur 21,5 kilomètres.
Quant à la commune d’Elma Labiod, seront réalisés 40 logements promotionnels aidés. A Berzguene, la localité rurale a bénéficié d’une salle de soins, ainsi que l’inauguration du tronçon routier de 17,5 kilomètres. De toute manière, les grandes disparités constatées entre les communes, concernant les dotations et équipements font réagir les autorités de la wilaya en premier le wali lui-même, et sa présence sur le terrain ne fait que renforcer cette volonté de rattraper les retards enregistrés et accrocher ces communes déshéritées au wagon d’un développement local à deux vitesses, c’est le moins qu’on puisse dire. D’autres communes attendent leur tour, pour pouvoir sortir la tête de l’eau, Ferkane, Ogla Malha, Grigueur ou encore Stah Guentis, Mazraâ. Sans un équilibre dans la dynamique de la relance d’un développement durable intégré, les stigmates apparents de la pauvreté et du besoin resteront à jamais comme un signe d’incapacité dans la prise en charge des citoyens.