Temmar exige de rattraper les retards accumulés car il est inadmissible que des projets lancés depuis l’année 2000 ne soient toujours pas achevés.
Des projets de réalisation de logements LPL et LPA dont les chantiers ont démarré en l’an 2000 sont toujours en cours. Qui l’eut cru? des chantiers qui ont 17 ans d’âge! Et pourtant c’est la triste vérité. Devant ce constat, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar a exigé que le retard accumulé soit rattrapé dans les plus brefs délais.
Une instruction donnée lors de la visite de travail qu’il a effectuée dimanche dernier dans la wilaya de Bouira. Pour ce faire, le ministre a demandé aux responsables du secteur à Bouira comme à ceux des autres wilayas du pays d’établir un nouveau planning de travail avec des objectifs précis «pour rattraper les retards accumulés dans la réalisation des projets de logements, notamment de type public-locatif et LPA» a-t-il ordonné.
Temmar a par ailleurs insisté sur l’impératif -pour tous les responsables du secteur – de fournir de «nouveaux plannings de travail et tous les chiffres exacts nécessaires» pour pouvoir booster le rythme de réalisation et rattraper les retards qu’il a qualifiés d’ «inacceptables». Exprimant son mécontentement, Temmar n’est pas allé par quatre chemins afin de lancer: «Nous devons travailler sur la base de nouveaux plannings avec honnêteté dans la présentation des chiffres et bien sûr avec des visites et des contrôles réguliers et rigoureux sur le terrain. Tout cela doit changer en 2018. Nous voulons rattraper les retards et atteindre l’objectif de 1600.000 logements inscrits dans le cadre du programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika». A l’adresse des responsables du secteur à Bouira, le ministre dira: «En 2017, la cadence a été jugée insuffisante dans votre wilaya, et pour preuve: plus de 16.000 logements, soit la moitié du programme attribué à la wilaya, sont toujours en cours de réalisation depuis 2000 et 2006.
Ce chiffre est énorme. Il est inconcevable de voir des projets toujours en cours 10 ans après leur lancement. Il n’ y a aucune raison de justifier ces retards en 2018, tout cela doit changer», a martelé Temmar, précisant que près de 800 logements LPL, lancés depuis 2010, ne sont toujours pas achevés. «C’est inadmissible», a-t-il considéré. «Pour le LPA, c’est encore plus grave.
Des centaines de logements LPA lancés depuis 2000 ne sont toujours pas réceptionnés, et c’est anormal de rester travailler avec ces anciens programmes et ces retards», s’est-il indigné.
En outre, plus de 4 000 autres logements relatifs au programme de l’éradication de l’habitat précaire «ne sont pas livrés et ce depuis six ans après leur lancement, en 2011. Alors je saisis cette occasion pour appeler les directeurs du logement et de l’Opgi à éviter ce genre de retard en 2018, car les citoyens ont besoin de leurs logements et la pression est énorme», a insisté Temmar.
Le ministre a souligné que son département allait entreprendre des contrôles rigoureux des chantiers à travers le pays pour veiller à l’avancement des projets dans le cadre des nouveaux plannings de travail devant être établis par les responsables locaux de logements, et ceux de l’Opgi en concertation avec le wali. «Nous devons maintenant travailler avec rigueur dans un esprit d’équipe et une concertation entre les autorités locales et les autorités centrales», a souligné Temmar.
Notons par ailleurs que ce dernier a annoncé que de nouvelles instructions seront transmises à tous les responsables locaux concernés à travers les différentes wilayas du pays pour travailler dans cette optique visant à élaborer une méthode de travail unifiée afin d’éviter les retards, a-t-il expliqué aux journalistes.
A propos de retard il est utile de rappeler que dans l’une de ses précédentes sorties médiatiques, Temmar avait tenu à avertir que plus aucun retard ne sera toléré dans l’exécution des programmes. S’appuyant sur le fait que 38 450 logements relevant du programme Aadl en construction dans 20 wilayas accusent un sérieux retard dont 24 851 unités sont confiées à des entreprises étrangères. Et d’avertir que désormais aussi bien les responsables du secteur que les opérateurs économiques seront surveillés.