Temmar devant le juge : « Quelle échappatoire devant la justice divine ? »

Temmar devant le juge : « Quelle échappatoire devant la justice divine ? »

Le procès de l’ancien Ministre de l’Habitat et ancien wali de la wilaya de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, fait partie des nombreux procès de corruption engagés maintenant depuis plus deux ans et impliquant plusieurs anciens hauts responsables de l’État et hommes d’affaires de l’ère de l’ancien Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’instar de Abdelmalek Sellal, Ahmed Ouyahia, Ali Haddad et les frères Kouninef.

Mardi dernier, le procès de l’ancien wali de la wilaya de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, s’est poursuivi au pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour son implication dans l’affaire de l’octroi d’indus avantages au profit de plusieurs investisseurs à leur tête l’ancien chef du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, les frères Kouninef et le fils de l’ancien Premier Ministre, Abdelmalek Sellal.

Vers la fin de la séance, l’ancien wali Temmar a pris la parole devant le juge pour fustiger l’unique témoin dans cette affaire, une femme répondant aux initiales O.F., cette dernière a fait couler l’ensemble des accusés impliqués dans cette affaire les entrainant devant la justice suite à son témoignage et ses déclarations devant les autorités compétentes.

En effet, Temmar s’est adressé au témoin unique de l’affaire en affirmant qu’ « elle l’a injustement accusé » dans cette affaire, et en lui reprochant le fait « d’aller rejoindre ses enfants après le procès, tandis que lui sera contraint de rester en prison » par sa faute. L’ancien Ministre n’a pas arrêté d’appuyer le fait qu’il est face à des accusations injustes en s’interrogeant devant son auditoire : « Nous sommes face à la justice terrestre… Mais quelle échappatoire devant la justice devine ? »  

Une lourde peine requise contre Temmar

Dans ce même contexte, rappelons que le Procureur de la République près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis, mercredi dernier, une peine de dix (10) ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, assortie d’une amende d’un (1) million de dinars ainsi que la privatisation du droit de se porter candidat pour une durée de cinq (5) ans.

Il convient également de noter que dans sa plaidoirie, le Procureur de la République n’a pas manqué de souligner que l’affaire impliquant l’ancien wali Temmar concernait « les biens de l’État et l’argent du peuple », et que le principal mis en cause était poursuivi pour « dilapidation de foncier agricole et octroi de lots de terrains industriel, touristique et agricole de manière illégale », précisant, dans ce même sillage, que « des preuves tangibles appuient ces accusations et reflètent une flagrante violation des lois de la République ».