Abderrezak Makri, le chef du MSP, pour clôturer la campagne électorale menée par son parti candidat aux élections locales, a choisi de jouer à l’anti-colonialiste. Mettant en avant la crise entre l’Algérie et la France, Makri a tenté de faire, depuis Oran, une « analyse géopolitique ».
En effet, hier mardi, Abderezak Makri, premier homme au sein du MSP, parti ouvertement islamiste, a déclaré que « la France ne veut pas le bien de l’Algérie« . Selon l’analyse géopolitique de Makri, c’est « la destruction » qui attend l’Algérie, si toutefois la France arrive à ses fins.
« Ne parlez pas français »
Makri, dans son discours, dépeint une France ouvertement colonialiste, et assure que l’Algérie ne sera jamais sous sa botte. Le président du MSP indique aussi que les desseins de la France en Afrique sont loin d’être sains, et que son projet ne va apporter que « pourrissement » et « destruction » à l’Algérie, comme cela a déjà été le cas dans les anciennes colonies Françaises en Afrique.
« La France ne veut pas du bien aux algériens », soutient Makri, qui ajoute que « elle veut semer la destruction dans le pays comme elle l’a fait au Niger et dans ses anciennes colonies ». Makri assure toutefois que « cela ne se concrétisera pas », et que « l’Algérie ne sera pas une suivante de la France ».
Makri invite les responsables algériens à prendre des décisions en se basant sur la souveraineté nationale et selon le concept de « gagnant-gagnant ».
L’homme politique ne s’arrête pas là, la responsabilité de « la lutte contre le colonialisme » ne s’arrête pas selon lui aux responsables, mais elle s’étend même au sein du peuple.
C’est pour cette raison que Makri, outre son appel aux responsables de généraliser la langue arabe, invite également le peuple à parler arabe. « Ne parlez pas la langue du colonisateur, c’est aussi ta responsabilité à toi, peuple ! », a déclaré le chef du MSP depuis Oran.