Après des mois d’accalmie, de nouvelles tensions ont vu le jour depuis début février dernier en l’Algérie et la France et ce suite à l’histoire de l’affaire de « l’exfiltration » de la militante et opposante algéro-française, Amira Bouraoui, interdite de quitter le territoire algérien.
En réaction cette exfiltration jugée illégale par Alger, l’ambassadeur de l’Algérie en France a été rappelé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour consultations, et l’Algérie n’a eu de cesse de condamner cet incident.
De plus, depuis plusieurs jours, de nombreux médias français affirment que l’Algérie refuserait désormais de délivrer des laissez-passer consulaires français, représentant des documents indispensables autorisant le retour des Algériens expulsés de France, même si cette décision qui n’a pas été annoncée officiellement par les autorités algériennes.
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Et c’est dans ce sillage, que le 7 mars dernier, lors de son audition devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a été interrogée sur la suppression de la délivrance des laissez-passer consulaires.
Cette dernière a éludé la question sur la suppression des laissez-passer consulaires, laissant ainsi la confusion planer autour de ce sujet, tout en affirmant la nécessité de travailler pour renforcer la relation entre les deux pays.
Il est à noter que plusieurs médias démentent la suspension des laissez-passer consulaires et affirment que cela n’est qu’une rumeur. Alors que, le journal français le Figaro a réaffirmé dans son édition du 5 mars que ces laissez-passer consulaires sont bel et bien suspendus.
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Macron dénonce des parties opposées à la réconciliation entre l’Algérie et la France
A l’occasion d’un discours consacré à la politique africaine de la France d’Emmanuel Macron, qu’il a tenu à l’Elysée, le lundi 27 février 2023, il a de nouveau exprimé son envie de faire avancer les relations diplomatiques avec l’Algérie, en réaffirmant son engagement à renforcer les relations entre Paris et Alger, malgré les obstacles dressés par des parties anonymes.
Macron a affirmé « pouvoir compter sur l’amitié et l’engagement du président Tebboune. Nous avancerons là aussi ». En confirmant aussi concernant cette affaire qu’«Il y a eu une polémique sur le retour en France d’une Franco-algérienne depuis la Tunisie, avec aussi beaucoup de choses qui ont été racontées et un discours qui s’est construit».
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Il a poursuivi en accusant les parties qui s’opposent à cette réconciliation, il déclare dans ce sens « je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ont intérêt à ce que l’on fait depuis des années maintenant avec l’Algérie n’aboutisse pas ». Il y répond en disant : « Et bien j’ai un message très simple: je vais continuer, ce n’est pas le premier coup de grisou, j’en ai déjà eu mais il faut continuer ainsi, humblement, honnêtement », a-t-il dit en pointant notamment l’«énorme travail sur la mémoire» effectué avec l’Algérie.