Après son rappel par Alger, voilà que l’ambassadeur de l’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, revient aux devants de la scène diplomatique. À cette dernière, encore marquée par des tensions entre El Mouradia et L’Elysée, s’ajouteront dorénavant les déclarations pour le moins osées, faites aujourd’hui par le premier représentant de l’Algérie en France.
Mohamed Antar Daoud a notamment déclaré aujourd’hui, le 14 octobre, lors de son passage au Forum d’El Moudjahid, que la diaspora algérienne en France doit « constituer un levier de commande » capable d’apporter une différence dans la politique de l’Algérie, mais aussi dans celle de la France.
La diaspora, premier atout de l’Algérie en France
L’ambassadeur de l’Algérie en France, rappelé le 2 octobre dernier suite aux déclarations du président Français Emmanuel Macron, a frappé fort aujourd’hui au niveau du siège du journal El Moudjahid.
Le diplomate a notamment indiqué qu’il est « inadmissible » que l’Algérie, avec ces 18 consulats qui représentent « la plus grande communauté étrangère en France » ne puisse pas « constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française », rapporte l’APS.
Cette déclaration a été faite dans le cadre de la commémoration des massacres du 17 octobre 1961. Profitant de cette occasion, l’ambassadeur a également indiqué que « la double, la triple ou la quadruple nationalité doit constituer un atout » pour l’Algérie et les Algériens. Et d’ajouter que « la communauté Algérienne en France est une communauté engagée auprès de son pays ».
Mohammed Antar Daoud a également dénoncé les dérives bureaucratiques qui constituent, selon lui, un véritable « parcours du combattant » pour « ceux qui veulent investir en Algérie« . Le diplomate algérien n’a pas omis de rappeler, enfin, le grand élan de solidarité de la diaspora algérienne en France lors de la quatrième vague et des incendies en Kabylie.