Tentative d’occupation par la force du siège du syndicat d’Arcelormittal

Tentative d’occupation par la force du siège du syndicat d’Arcelormittal

L’envahissement du siège syndical par plus de soixante personnes armées de barres de fer et d’objets contondants divers a contraint le staff français de direction de fuir un complexe sidérurgique subitement devenu un haut lieu d’insécurité pour les personnes et les biens. Les syndicalistes ne semblent pas réagir par la force tant que l’envahisseur, un ex-SG du syndicat d’entreprise et député sortant, bénéficie encore de l’immunité parlementaire.

Devant les tentatives d’occupation par la force du siège du syndicat d’ArcelorMittal Annaba par l’ancien député, Aïssa Menadi, l’actuel secrétaire général du syndicat d’entreprise, Smaïn Kouadria, est demeuré «imperturbable». Ce dernier fait montre de sagesse, murmure- t-on autour de lui.

Menadi qui était accompagné de plus d’une soixantaine de bonhommes, armés de bâtons et autres armes blanches, avait forcé, trois jours de suite, le poste de garde de l’usine, tentant de rencontrer par tous les moyens le directeur général de cette entreprise qu’il entend «réintégrer » par la force en tant que «représentant», des travailleurs.

Ce fut en vain, puisqu’il recevra un niet catégorique de la part du partenaire étranger qui n’hésitera pas néanmoins à déposer deux plaintes contre lui. De son côté, Kouadria rappellera, dans un communiqué transmis dans la nuit d’hier mardi, que ces «graves dépassements enregistrés par le complexe étaient l’oeuvre d’un instigateur qui ne cherche qu’à se venger des travailleurs qui l’ont, euxmêmes, chassé il y a quelques années».

Il rappellera également que ce député était loin de ceux qu’ il était censé défendre». En fait, pour Kouadria, il s’agit d’un revenant qui n’a cessé d’user de promesses sans lendemain pour tromper les travailleurs. Aussi, les a-t-il appelés à davantage de vigilance pour éviter les dépassements aux conséquences graves et fort préjudiciables. «Aujourd’hui, trahis, ces travailleurs n’ont pas besoin de lui, a-til dit, et d’ajouter que durant les cinq ans de députation il ne s’était pas inquiété de leur sort, alors qu’ils lui avaient accordé leur confiance.»

Ils (travailleurs) n’ont plus besoin d’un aventurier et charlatan qui n’a rien à faire valoir, rien à donner de sa députation finie et de sa crédibilité à jamais perdue, a-t-il précisé. Tout en rappelant également que les autorités compétentes appréciaient l’attitude sage des travailleurs qui ont tout fait pour déjouer les manoeuvres de provocation visant la stabilité de l’usine, éviter des troubles, ce que les travailleurs ont compris. Kouadria réaffirmera que la voie de la sagesse et de la raison a été privilégiée.

Gérant la situation avec calme et sang-froid, le SG du syndicat des travailleurs précisera néanmoins qu’il est seulement question de ‘’quelques jours pour que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur’’. Un rassemblement pour protester contre le refus des travailleurs de cautionner cet homme est prévu incessamment, a-t-il conclu, avant de saluer l’attitude sage de ceux qui ont su préserver jusqu’à maintenant l’outil de leur travail… leur gagne-pain.

K. B.