Un des défis majeurs auxquels l’Afrique fait face en ce moment est la montée de la menace terroriste. Après le moyens-orient, le continent noir est devenu la terre sainte des mouvements radicaux. Au Sahel, mais aussi à la corne de l’Afrique, en Afrique centrale comme à l’ouest, la violence fait rage.
C’est dans ce contexte difficile et dangereux que le chef de la diplomatie Algérienne, Ramtane Lamamra, lors de sa dernière participation aux travaux de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a invité les états membres à s’inspirer de « l’expérience algérienne » et à « adopter la nouvelle vision récemment proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune », affirme un communiqué du ministère des affaires étragéres.
Selon Lamamra, « s’il faut tirer une leçon de l’expérience algérienne, c’est qu’à chaque fois qu’une réponse militaire est nécessaire, elle doit être associée à un large éventail de mesures pour s’attaquer aux causes sous-jacentes ». Le ministre des Affaires étrangères n’a pas omis de souligner que le terrorisme est « une menace croissante » en Afrique, ce qui devrait pousser vers « une approche globale qui dépasse la dimension sécuritaire ».
Toujours selon le même intervenant, il s’agit d’une politique de main de fer dans un gant de velours. Lamamra déclare que « cette combinaison entre la dureté et la douceur, dans le cas de nombreux pays, a fourni la clé pour vaincre la propagande terroriste, tarir toutes ses sources de financement et priver les groupes extrémistes de leurs zones de recrutement ».
Selon Lamamra, au niveau international, la question du terrorisme et de l’extrémisme violent semble être « reléguée au second plan ». Au moment où le terrorisme ravage l’Afrique,« les pays africains doivent parler d’une seule voix forte et claire pour souligner qu’il s’agit d’une menace mondiale », martèle-t-il, avant d’ajouter que le terrorisme « ne connaît pas de frontière, de nationalité ou de religion ».
Il n’y pas de lutte « standard » contre le terrorisme
Toujours selon le même intervenant, « il n’y a pas de politique de lutte « standard » contre le terrorisme ou la radicalisation ». Il explique ensuite que « comprendre le contexte et l’histoire d’une nation reste une condition préalable à l’élaboration et à la mise en œuvre réussie de stratégies de lutte contre le terrorisme ».
Lamamra a profité de cette réunion afin de souligner que « l’Algérie a toujours plaidé pour la nécessité de renforcer la coopération aux niveaux régional et international pour inverser la déstabilisation causée par le terrorisme et l’extrémisme violent ». Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que l’Algérie maintiendra son engagement au Sahel.
Sur le plan continental, Lamamra a déclaré que « face aux proportions alarmantes de cette menace dévastatrice, mon pays a récemment avancé un certain nombre de propositions concrètes ». Le même intervenant avait appelé « à l’élaboration d’une stratégie continentale de prévention et de lutte contre le financement du terrorisme, sur la base des recommandations prévues par la réunion d’Alger, tenue en avril 2018 ».
Pour conclure, Lamamra a indiqué que l’UA est tenue de jouer son rôle qualifié de « majeur » dans la lutte contre la menace terroriste. « Ceci est très important, ajoute Lamamra, si nous voulons gagner la soi-disant « bataille des cœurs et des esprits ».