«Pourquoi trouve-t-on des difficultés à expliquer le projet de loi sur les hydrocarbures ?», se demande l’expert en énergies renouvelables, Tawfik Hasni, qui s’exprimait ce matin à l’émission L’invité de la rédaction de la Radio Chaine 3. Selon lui, le gouvernement «n’a aucun communiquant qui puisse être convainquant», affirmant, dans le même sillage, que le Projet de loi sur les hydrocarbures adopté par le Conseil des ministres, «n’a pas d’objectifs chiffrés sur lesquels on peut être comptables».
«Est ce qu’à un moment quelconque on nous a garanti une rentabilité [sur l’investissement du Gaz de schiste] ? Personne ne parle de rentabilité aujourd’hui et personne ne viendra, demain, contrôler le résultat», signale l’expert.
L’avenir est dans les énergies renouvelables
En défenseur des énergies renouvelables, M. Hasni avance que cette ressource (énergie solaire) représente, à elle seule, un potentiel de 40 000 millions de tonnes par an alors que le pétrole ne dépasse pas les 50 millions de tonnes/an et la production gazière est de 90 millions de Tonnes/an.
Avec un tel potentiel, l’Algérie peut devenir une puissance énergétique et par conséquent une puissance politique, explique l’invité de la Chaine 3 qui dénonce, à ce propos, des lobbys (pétroliers américain et nucléaires français) qui empêchent l’émergence de nouvelle énergie. «L’énergie c’est stratégique, elle est le moteur du développement économique. Mais, c’est aussi, insiste-t-il, une puissance que veulent conserver certains grands pays entre leurs mains».
«Ces Lobbys qui dépensent 200 milliards de dollars pour contrer les énergies renouvelables, ont des relais en Algérie qui sont derrière cette stratégie que nous rencontrons aujourd’hui», note-t-il.
