Le chanteur Farid Ferragui animera un concert, le 1er avril prochain, au théâtre de plein air des Sablettes à Alger.
Le gala est prévu à 14h30 et non à 17 h comme annoncé à travers un certain nombre d’affiches précédemment diffusées par l’établissement Arts et culture de la wilaya d’Alger, organisateur de l’événement. «Il y a aussi erreur sur le prix annoncé. Ce sont 300 DA et non pas 400 DA comme indiqué sur l’affiche. C’est le représentant de l’établissement, lui-même, qui l’avait rappelé lors de la conférence de presse que j’ai animé avant-hier, mardi à Alger», précise le chanteur. Ce dernier qui admet être un peu superstitieux, appréhende ce rendez-vous qui est une nouvelle expérience pour lui. Il se produira en plein air pour la première fois. «Je rencontre souvent de petits soucis dans mes galas, non pas par manque de quoi que ce soit des organisateurs, mais j’avoue que je suis aussi méticuleux. J’accorde toujours une grande importance aux détails. À vrai dire, si je suis comme ça, c’est par appréhension de ne pas combler comme ils le souhaitent ceux qui viendront au gala. Ma raison de vivre est de faire ce que je fais au mieux et satisfaire le public du mieux que je peux. Au fond de moi, j’appréhende ce concert. En tant que superstitieux, je suis envahi par de mauvais pressentiments. Et dire que ça sera un 1er avril (rire)», dira le chanteur Farid Ferragui. À la question de savoir s’il préfère se produire dans une salle fermée ou en plein air, sa réponse était sans équivoque : «Mon genre de musique ne rime pas avec le plein air. Quand je chante, j’ai besoin d’un peu de noir, de l’intimité, de l’écho des murs. Même si le fait de me produire en plein air au théâtre est une nouvel expérience, mais j’aurai aimé chanter dans une salle fermée. Apparemment, il n’y a pas d’endroits libres à Alger où je peux me produire». Cela dit, Farid dit savourer encore l’émotion procurée par les deux concerts triomphaux animés à guichets fermés à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, les 10 et 11 mars derniers. «Beaucoup de monde n’avait pas pu accéder à l’intérieur de la salle ces jours là. Ils sont restés à l’extérieur. Quand je vois tout ce monde, je me ressource. Il me donne le courage d’aller de l’avant. En un mot, il m’encourage à continuer. Ce formidable public est toujours une épaule pour moi quand les choses ne vont pas bien», avoue-t-il. L’amateur du jean et des baskets est aussi fidèle à son compagnon musical, le luth. Pour lui, changer de scènes où d’endroits n’est pas un prétexte convaincant pour rompre sa relation avec son «orchestre», le luth et la derbouka. «Je suis fidèle, je me produis avec le luth et une derbouka. On me reproche le fait de ne pas associer d’autres instruments. Ils ont raison, peut-être. Mais moi, je suis fidèle aux choses, comme les anciens. D’ailleurs, je suis fidèle même dans ma tenue vestimentaire. Je porte à chaque fois un jean et des baskets», rappelle-t-il. L’artiste revient également sur la polémique que ces propos auraient créée en déclarant lors de sa conférence de presse à Tizi-Ouzou que «l’artiste est confronté à un univers ingrat». Pour lui, il s’agissait tout simplement de problèmes socioprofessionnels des artistes. Sur un autre chapitre, Farid Ferragui regrette le fait de ne pas se produire un peu partout. «Si les portes sont ouvertes en Kabylie, ce n’est pas le cas, malheureusement, ailleurs. On aurait aimé chanter un peu partout en Algérie», martèle-t-il. Enfin, le chanteur dit qu’il «a des projets en chantier». Il est en train de composer un nouvel album. Après ce concert d’Alger, Farid Ferragui s’envolera pour le Canada où il donnera un autre gala le 15 avril prochain.