Cette année, la thématique est fort intéressante. Elle obéit désormais à la feuille de route du commissaire du festival.
Comme chaque année, depuis que le Festival international du théâtre a jeté ses amarres dans la belle et culturelle ville de Yemma Gouraya, pour élire domicile définitivement, le commissariat du festival réserve une bonne partie de son programme pour la tenue d’un colloque scientifique réservé à une assistance avertie.
Cette année, la thématique est fort intéressante. Elle obéit désormais à la feuille de route du commissaire du festival, non moins directeur du Théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa, Omar Fetmouche en l’occurrence, qui oeuvre pour la libération du théâtre de la scène à l’italienne. Elle s’intitule «Théâtre et architecture: interrogation sur les espaces de représentation.»
Des universitaires, des chercheurs, des enseignants, des architectes,… sont invités pour en débattre sur la problématique posée et surtout trouver le meilleur moyen de réconcilier le théâtre et l’architecture qui sont pourtant dialectiquement engagés et liés. Un colloque de trois jours qui se tient sous l’oeil veillant de George Christophe Morin le petit-fils d’Albert Morin, l’architecte et concepteur du mythique Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa.
Le professeur Djamil Aïssani, président du colloque, dans son propos inaugural annonce les grands axes et fixe le cap. A son tour, le commissaire du festival, M.Omar Fetmouche, lance l’ouverture officielle et souhaite plein succès aux travaux du colloque.
La séance matinale a été présidée par Dr Mostefa Ezzegai Djamila, enseignante au centre universitaire de Tipaza (Algérie), spécialiste et critique de théâtre, Dr Aziz Ayadhal Sarihi, Sanna, (Yémen), M.Ali Sayad, anthropologue et chercheur indépendant, M.Brahim Noual, professeur de théâtre et d’histoire du cinéma à l’Ismas (Algérie), ont développé respectivement «L’expérience théâtrale au Yémen, sur la base d’exemples et réalités théâtrales», «Aux sources de la mythologie ancestrale», «Aperçu historique: la scénographie en tant qu’art, et la scénographie comme synthèse».
Dans son intervention, Ali Sayad tout en déclarant que «les peuples qui ont des villes, ont nécessairement le substrat du savoir qui s’inscrit dans le temps et dans l’espace», le conférencier Ali Sayad affirme que le théâtre amazigh remonte à 25 siècles avant notre ère. Il fait état de la profondeur historique de l’existence de l’homme, donc, de l’art.
Il cite des exemples, de la mythologie amazighe, en notant les traces de l’art et de son espace d’expression. La séance de l’après-midi, présidée par le Dr Ben Aicha Leila (Algérie), introduit le Dr Koudjo Bienvenu (Benin), qui pose la problématique de la signification du théâtre, «que signifie un espace où on va faire du théâtre? La deuxième journée d’hier lundi, était chargé. Pas moins de huit conférences, suivies de débat pour apporter des réponses et perspectives dans le domaine…