Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou a mis en chantier une nouvelle production théâtrale pour enfants « Ali Baba et les quarante voleurs », a annoncé dimanche le directeur de cet établissement culturel.
Selon M. Mahiout Farid, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse en présence du metteur en scène et des comédiens, cette nouvelle pièce, écrite en arabe par Hakim Traidia, sera produite dans le cadre de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », et sera donc présentée en avant-première sur les planches de l’antique Cirta le 24 décembre courant.
Le défi de cette nouvelle production consistera à présenter un texte très connu de par le monde et les différentes cultures, sous un nouvel aspect qui s’adapte au contexte actuel marqué par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans le but d’éviter l’impression de « déjà vu », tout en restant fidèle au récit originel, a indiqué Hakim Traidia.
En effet, un des contes des « Mille et une nuit » les plus célèbres, « Ali Baba et les quarante voleurs » a été adapté plusieurs fois au théâtre, en opérette, et en comédie musicale, ainsi qu’au cinéma, et en long métrage d’animation. Il a même inspiré une œuvre pour piano (Danse de Morgiane, du compositeur Damien Top).
L’adaptation du récit à la culture algérienne se fera notamment par la projection sur écran, d’une image d’un village de Kabylie, comme lieu du déroulement des événements contés dans « Ali Baba et les 40 voleurs », un récit persan.
Par ailleurs, tout au long de la pièce, Hakim Traidia fera appel à des personnages de contes algériens dont Djeha, M’kidech, Loundja la fille de l’ogresse et tant d’autres qui seront présents dont Sindbad le marin et Aladin, a-t-il informé.
Aussi Hakim Tradia a opté pour un nouveau style théâtral en vogue en Europe et qui commence aussi à faire école en Algérie et qui est le ciné-théâtre, qui allie ces deux arts. L’entourage des enfants d’aujourd’hui est peuplé d’écrans (téléphones portables, ordinateurs, tablettes d’où l’idée d’introduire un écran sur scène afin de renforcer le côté magique et merveilleux du récit, a expliqué cet homme de théâtre.
Dans un des tableaux de la pièce, le metteur en scène fera passer un comédien de la scène vers l’écran. Un passage d’un être en chair et en os vers l’image projetée sur écran, afin de « titiller » l’imaginaire des enfants, a-t-il soutenu, expliquant que « le théâtre ce n’est pas ce qu’on raconte, mais comment on raconte les choses pour créer de l’émotion ».
Selon le synopsis de la pièce « un conteur fait son entrée sur scène et raconte son enfance dans son village natal, à travers une image diffusée sur un écran de cinéma. Au fur et à mesure qu’il relate les faits, les personnages de l’écran s’animent et prennent vie.
Un personnage d’allure mystérieuse interpelle le conteur présent sur scène et l’invite à entrer dans l’écran ». Tout comme la fameuse expression « Sésame ouvre-toi » qui permet à Ali baba d’entrer dans la grotte des voleurs, le metteur en scène a introduit une autre formule magique « Kan ya makan » (Il était une fois), qui permettra au conteur présent sur scène d’ »entrer » dans l’écran et dans le monde de l’image.
La scénographie et les costumes de cette nouvelle production qui sera jouée par six comédiens sont signés Sid Ali Ould Boukatine, l’habillage musical est composé par Frank Ong-Alok et Hakim Traidia, ce dernier est aussi le réalisateur du film dramaturgique qui va accompagner le jeu des comédiens, sur scène.