TIGZIRT, Il faut protéger l’îlot

TIGZIRT, Il faut protéger l’îlot

Victime d’agressions et de laisser-aller durant la saison estivale. Il y a urgence à protéger la presqu’île ou l’îlot de Tigzirt.

Cette année tous les moyens ont été mis à la disposition des estivants au niveau des plages autorisées de la ville de Tigzirt, 50 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour assurer une bonne villégiature aux milliers de touristes qui affluent, les autorités locales, APC, daïra, police et gendarmerie ont mis le paquet. De nombreux dispositifs sont déjà en place depuis l’ouverture de la saison le 1er juin. De leur côté, les services concernés au niveau de la wilaya y compris la direction de la pêche qui a mis du sien, tous les moyens sont mis en oeuvre. Sauf que…

Dans tout ce dispositif minutieux dont les résultats se voient déjà, il demeure un point qui semble échapper à la vigilance de tout le monde. Et cela dure hélas depuis plusieurs années. L’ilôt.

Le joyau qui orne l’antique Iomnium. Cette petite île située à quelques centaines de mètres du large est victime d’incivisme de certains festivaliers. Le mal est causé à ce petit écosystème fragile. En effet, la protection de cette petite île s’avère, selon plusieurs spécialistes, indispensable au vu des agressions qu’elle subit. Aujourd’hui, le couvert végétal est en grande partie détérioré par l’homme. Certains témoins racontent que des personnes, prétendant faire des barbecues sur l’île coupent les arbres pour faire du feu. L’extension de cette pratique a dévasté le couvert végétal. Durant cet été même, certains pêcheurs se sont reconvertis en transporteurs par barque vers l’îlot moyennant 300 DA. Les cortèges de chaloupes ne s’arrêtent pas jusqu’a la tombée de la nuit. Beaucoup de ces estivants qui payent pour passer un moment sur cette île paradisiaque montrent un incivisme invraisemblable. Un petit tour sur les lieux suffit pour constater l’ampleur de la catastrophe. Jonché d’amas de bouteilles et de sachets et autres rejets, le petit coin de paradis est une décharge à ciel ouvert.

Aussi, face à ce drame, beaucoup de personnes jalouses de sauvegarder ce lieu vierge comme il a été créé, préconisent une réglementation de l’entrée et de séjour. Faisant partie des principaux attraits de la ville, l’îlot, pour être protégé, ne peut être interdit aux touristes. Au lieu de laisser les gens se pavaner à l’intérieur de l’île détruisant le couvert végétal tout en laissant les lieux malpropres, des pistes barricadées sont préconisées pour permettre aux touristes de découvrir le lieu mais sans déborder des sentiers fixés et autorisés.

Les mêmes personnes conseillent aux autorités locales d’étendre la sécurité jusque dans l’île pour protéger non seulement l’espace mais aussi les paisibles familles qui font souvent face aux comportements de personnes inciviques qui trouvent là un lieu loin des regards des services de sécurité.