Le problème des décharges sauvages s’amplifie davantage dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces jours-ci, c’est à Tigzirt et Draâ Ben Khedda que les citoyens observent, impuissants, l’amoncellement des déchets dans leurs villes respectives. Les services concernés comme les élus ne semblent pas pouvoir endiguer ce problème qui prend des proportions alarmantes. Cette situation engendre désormais des conflits inextricables qui risquent de déborder à tout moment.
A Tigzirt, la situation se corse de jour en jour avec l’incapacité des autorités locales à trouver une solution à la situation. La décharge située à proximité de cette ville touristique rend la vie insupportable à des habitants de plusieurs quartiers situés à proximité. Ces derniers se plaignent en effet de la fumée et des odeurs qui se dégagent les jours de l’incinération des déchets et ceux qui suivent. La fumée pénètre même dans les maisons rendant irrespirable et étouffant l’air à l’intérieur. Certaines familles qui ont des personnes fragiles pensent même à déménager tellement la situation s’éternise.
Récemment, lors d’une visite effectuée sur place par le président de l’APW de Tizi Ouzou, les élus locaux et les habitants ont exposé ce problème qui leur empoisonne la vie. Ce dernier avait promis de trouver une solution dans les plus brefs délais. Ce qu’avait confirmé le président de l’APC qui n’a pas caché la difficulté à résoudre ce problème à cause du manque de CET dans la région du littoral. Le seul inscrit pour les cinq communes littorales, Tigzirt, Iflissen, Mizrana, Boudjima et Makouda n’a pas vu le jour à cause des oppositions des villages riverains. Les causes de la colère des habitants de Tigzirt expliquent cependant celles qui ont poussé les villageois à s’y opposer.
Les Tigzirtois ne sont toutefois pas les seuls à souffrir de cette situation. A Draâ Ben Khedda, l’une des plus importantes villes de la wilaya de Tizi Ouzou, les citoyens observent, impuissants, la prolifération des décharges sauvages à côté des quartiers. Après les efforts des services concernés, un semblant de solution a été trouvé mais la situation est revenue à la case départ. En cause, l’émergence d’une nouvelle décharge sauvage au milieu de la ville dans un terrain réservé pour la détente. En camions et tracteurs, des inconnus viennent de nuit déposer des amas de déchets en tous genres dans l’impunité totale. Les habitants considèrent que c’est une affaire qui relève des prérogatives des services de sécurité.
Enfin, rappelons que cette situation qui s’aggrave de jour en jour peut être réglée à tout instant à condition que les pouvoirs publics tiennent leur promesse de doter la wilaya d’un incinérateur. Ce matériel inscrit pourtant pour Tizi-Ouzou il y a plusieurs années n’a pas été acquis, malgré les appels de détresse des populations. L’APW, qui se réunit récemment avait, notons-le, rappelé au ministère sa responsabilité dans la situation. Actuellement, la wilaya n’a qu’un seul centre d’enfouissement technique qui accueille les déchets de plus de la moitié des communes. la saturation est un problème qui fait que beaucoup de communes souffrent de cette situation sans aucune autre alternative.
Kamel Boudjadi