ILS SONT En colère contre des travaux d’aménagement urbain en pleine saison estivale.
Le siège de la daïra de Tigzirt a été fermé hier par des citoyens et des commerçants en colère. A l’origine de cette colère, des travaux d’aménagement urbain qui ont mis la pagaille ces derniers jours. Des jours qui, en principe, nécessitent que la ville reste calme pour la quiétude et le repos des estivants. Des centaines de milliers attendus avec impatience par les commerçants qui n’ont que cette période estivale pour renflouer leurs caisses asséchées généralement durant les autres saisons.
Hier donc, la colère a atteint son summum suite au maintien des travaux d’aménagement urbain qui bloquent tous les accès à la ville ainsi que la circulation à travers les principales artères du centre-ville. Depuis quelques jours, c’est la pagaille à Tigzirt. La circulation automobile est quasiment impossible alors que les trottoirs de leur côté sont tous défoncés. Certains commerçants ont dû carrément fermer et baisser rideau à cause des travaux.
En fait, du côté de la mairie, l’argumentaire avancé n’intéresse plus personne. Les populations ont désormais un avis bien établi. Les excuses sont d’une futilité qui ne convainc personne. Généralement, le choix de la période a été imposé par les services concernés au niveau de la wilaya, qui ont validé le budget pour cette période. Il est évident qu’il n’ en est rien. Preuve en est que beaucoup de citoyens sont désormais sceptiques même sur les intentions. Beaucoup estiment que les responsables locaux auraient pu contraindre l’entreprise réalisatrice à effectuer les travaux à des heures tardives de la soirée. Mobiliser les travailleurs pendant la tranche allant de 18h à 21h n’est pas impossible vu que la situation est exceptionnelle. Mais, il n’en est rien. Un fait qui convainc de plus en plus les citoyens q’il n’y a vraiment aucune volonté de travailler pour l’intérêt de cette petite ville antique qui mérite mieux.
Le mal fait à la réputation de Tigzirt-sur-mer est bien plus grand que les bienfaits des travaux une fois terminés. L’image laide transparaît également sur les élus locaux qui n’ont pas fait l’effort de penser au bien-être des estivants. Un bien-être très cher du point de vue du développement touristique car un estivant ne vient pas des fins fonds d’Algérie pour vivre un calvaire pareil. Un peu de bon sens aurait pu dicter plus de vigilance puisqu’il vient pour se reposer dans la quiétude.
Pour rappel, les pouvoirs publics tablent sur quelque 6 millions d’estivants qui afflueront sur les plages des deux villes côtières Tigzirt et Azeffoun. Un potentiel touristique à même de donner un coup d’accélérateur à l’activité commerciale locale. Mais il semblerait qu’entre le souci des citoyens, des commerçants, des pouvoirs publics et ceux de certains élus, il y a un grand décalage.
Enfin, l’espoir est grand que ces travaux prennent fin dans quelques jours seulement et que la quiétude puisse revenir à Tigzirt. La saison estivale bat son plein et des erreurs de ce genre risquent d’être chèrement payées par les populations locales.