La prolifération des maladies à transmission hydrique a fini par sensibiliser les services de la wilaya de Tipasa sur la question des sources d’eau potable existantes à proximité des agglomérations rurales, et celles sises à proximité des oueds de la périphérie de la wilaya de Tipasa ,qui jouxtent les regroupements de constructions illicites, et qui constituent un point de départ d’épidémies graves.
C’est, ainsi, que la cellule de communication de la wilaya de Tipasa avait rendu public, récemment, un communiqué à travers lequel il est fait état de l’avancée de la lutte contre les maladies à transmission hydrique et que, notamment, il a été procédé à l’éradication, par mesure préventive, de plusieurs sources d’eau.
Le communiqué indique que «la lutte contre les maladies à transmission hydrique a présenté une situation épidémiologique des sources d’eau, des puits individuels et collectifs qui sont susceptibles de mettre en danger la santé publique des citoyens, au niveau des communes de Koléa, Fouka, Ahmer-el-Aïn, Nador et Cherchell».
Selon ce communiqué, face à cette situation, «la wilaya de Tipasa a décidé de procéder à l’éradication pure et simple des sources qui risquent d’être impactées par la pollution de l’environnement», notamment dans les cas où il y aurait des situations douteuses révélées par les analyses bactériologiques récentes.
Pour cela , les responsables locaux ont été instruits de procéder à la fermeture immédiate, par mesure préventive, de plusieurs sources ,notamment celles de Mergueb (commune de Fouka) ; celle de Lalla Rouba et la source de l’hôpital (commune de Koléa), ainsi que la source de Sidi Moussa (commune de Nador), et d’autres sources d’eau potable sises dans toute la commune de Cherchell, en dressant des plaques signalétiques pour l’interdiction aux riverains et à l’ensemble des citoyens d’utiliser cette eau pour leur consommation propre, et ce, afin d’éviter toutes contaminations ou épidémies.
«Dans ce cadre, les bureaux d’hygiène communaux ont été mis à contribution pour recenser tous les points d’eau disponibles sur leur territoire, en vue d’établir une cartographie exhaustive qui leur permet de repérer tous les foyers de contamination, de procéder régulièrement à des prélèvements au niveau des laboratoires d’analyses, d’aménager convenablement les sources d’eau potable, et de fermer définitivement celles qui présentent des risques pour la santé des citoyens», révèle le communiqué de la wilaya. Il a été également annoncé la décision de porter aide et assistance aux bureaux d’hygiène communaux de la wilaya en les dotant prochainement des moyens de transport et en les renforçant par des hygiénistes pour accomplir leurs missions dans de meilleures conditions.
Cependant, des voix s’élèvent contre de telles décisions «éradicatrices», expliquant que les eaux potables provenant des canalisations du barrage de Boukourdane, se caractérisent par des odeurs suspectes d’eau de Javel. Plusieurs familles recourent, dès lors, aux bouteilles d’eau conditionnée et selon eux, cela grève lourdement leurs budgets. Ces mêmes sources estiment que la solution n’est pas l’éradication de ces sources, mais consiste à combattre les MTH, par des moyens légaux, notamment le chaulage de ces puits et sources et leur mise sous contrôles périodiques.
Quant aux rejets des cinq unités industrielles de la zone d’activité de Bou-Ismaïl, la Direction de l’environnement a révélé que seule la Sarl Novapharm dispose d’une station d’épuration dont la mise en service est prévue dans les meilleurs délais.
Houari Larbi