Djamila Seddiki
La crise à la direction de l’hydraulique et des ressources en eau de la wilaya de Tipasa a pris fin hier, avec l’installation du nouveau directeur Benbadi Ali en remplacement de Ramdane Kerbadj dont la gestion a été fortement décriée par des dizaines de travailleurs qui l’ont signifié haut et fort et publiquement ces dernières semaines, sur fond de révolte populaire.
Des banderoles, appelant au départ du directeur, en poste depuis presque une décennie, ont été accrochées pendant plus d’un mois sur les grilles du siège de la direction occupée par les protestataires, incitant les responsables à réagir en le remplaçant momentanément par son subdivisionnaire de Gouraya, puis l’installation hier du nouveau responsable. Le nouveau directeur des ressources en eau Benbadi Ali, qui occupait la même fonction dans la wilaya de Khenchela, a été installé, hier, sous les applaudissements des travailleurs qui se réjouissent d’avoir gagné la bataille. Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que le directeur, muté dans la wilaya de Blida, fait parler de lui et est l’objet de contestation de la part des travailleurs du secteur, puisque celui-ci avait été accusé de jouer la clause du favoritisme dans l’attribution de contrats, très nombreux ces 20 dernières années dans la wilaya de Tipasa, comme l’aurait fait ses prédécesseurs dont un certain Haddad et un autre militant de Hamas, qui auraient reçu des pots de vin évalués à des milliards de centimes.
Le tribunal de Tipasa a, finalement, acquitté en 2018 le directeur des ressources en eau de la wilaya de Tipasa, Ramdane Kerbadj. Ce dernier était jugé pour favoritisme dans une affaire de passation d’un marché suite à une plainte introduite par un entrepreneur ayant soumissionné à Tipasa pour le projet portant transfert d’eau depuis la station de dessalement d’eau de mer (SDEM) de Fouka à Ain Tagourait en passant par Koléa et dont le montant dépassait les 750 millions de dinars.
Le tribunal avait, également, prononcé l’acquittement pour d’autres cadres de la direction des ressources en eau cités dans la même affaire, tandis que deux, parmi les accusés, avaient écopé d’une année de prison ferme chacun.