La direction de l’emploi de Tipasa a décidé du licenciement de près de 1.850 personnes employées au titre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) en 2016 pour avoir escroqué le dispositif, a-t-on appris samedi de son responsable.
Cette mesure de licenciement est inscrite dans le cadre d’une large action d’assainissement initiée par la direction de l’emploi de la wilaya depuis fin 2015, a indiqué Rachid Brahimi. L’action a consisté en l’organisation de visites de terrain au niveau des différentes structures bénéficiaires d’une main d’œuvre au titre du DAIP par les inspecteurs de cette direction. Ces derniers ont découvert des «dépassements inacceptables» sur le terrain, a-t-il déploré, notamment au niveau des collectivités locales et du secteur de la jeunesse et des sports, a-t-il précisé.
Parmi ces dépassements, M. Brahimi a cité la découverte, par les inspecteurs de sa direction, de la nomination de pas moins de 42 employés au niveau de la bibliothèque de la commune de Nadhor, dont le besoin est estimé à seulement six (6) au maximum. «Pire encore, les inspecteurs ont trouvé, sur le terrain, deux (2) employés sur les 42 nommés», a-t-il relevé. Le même constat «déplorable» a été établi au niveau des Maisons de jeunes de Hameur El Ain, Sidi Rached et Bourguiga, entre autres, dont les inspecteurs les ont trouvées toutes «fermées», alors qu’elles étaient sensées avoir bénéficié d’une moyenne de 16 employés chacune, a signalé le même responsable.
«L’opération d’assainissement a permis au Trésor public d’économiser près de 25 millions de dinars», a-t-il ajouté, soulignant la détermination de sa direction à «ne pas permettre à ce que l’on se joue des fonds publics et des emplois des jeunes qui sont dans le besoin». En 2016, la wilaya de Tipasa a enregistré le placement de 859 travailleurs, dans des postes permanents, au titre du DAIP, soit en hausse de 18% depuis la création de ce dispositif en 2008, a indiqué M. Brahimi. Une part léonine de ces placements a été réalisée dans les secteurs de l’éducation et de la santé (58%), contribuant ainsi à la baisse du taux de chômage à Tipasa l’amenant de 9,94 % en 2015 à 9,90 % en 2016. Une baisse qualifiée de «positive» par le même responsable qui a loué les efforts des autorités publiques visant la «résorption du chômage par la diversification des dispositifs dédiés à l’emploi et la création d’entreprises économiques».