Tipasa – secteur de la pêche halieutique: Des efforts entrepris pour la reproduction des différentes espèces

Tipasa – secteur de la pêche halieutique: Des efforts entrepris pour la reproduction des différentes espèces

Parmi les efforts entrepris pour la reproduction des différentes espèces halieutiques, l’Etat a opté pour des périodes de pêche fixant des limitations d’utilisation des chaluts pélagiques, semi-pélagiques et du fond dans le temps et dans l’espace, tel que fixé par l’article 05 de l’arrêté du 12 juillet 2004.

Cette initiative consiste, selon les initiateurs de la loi, à «instaurer un arrêt de pêche, appelé “repos biologique’’, qui est en fait une période au cours de laquelle une partie ou toute l’activité de pêche est arrêtée afin d’assurer une maturité des différentes espèces de poissons, en vue d’une meilleure reproduction». Selon ce texte de loi, cette période de repos biologique vise à interdire la pêche au-delà de trois milles marins dans la période fixée du 1er mai au 31 août de chaque année, de jour comme de nuit, pour permettre la reproduction des différentes espèces. En termes plus clairs, «le repos biologique constitue l’un des outils de l’exploitation durable des ressources halieutiques», sachant que les poissons se regroupent au moment du frai.

Cependant, certains engins de pêche les capturent avec une grande facilité au mépris des lois naturelles, ce qui affecte durement les stocks existants lors d’une seule et courte période ; cette pratique tout en affectant la biomasse existante constitue une pression dramatique de pêche sur ces mêmes stocks halieutiques, détruisant la survie des larves et, partant, la quantité d’œufs produits. Ainsi, le repos biologique, tout en régulant l’effort de pêche et la réduction de la pression sur la pêche, assure la reproduction et la sécurisation des espèces juvéniles en vue d’acquérir la forme adulte. Ce processus de repos biologique permet de contribuer à la croissance pondérale et au taux d’accroissement individuel en poids et enfin de respecter le repos de l’écosystème. Le non-respect de ces principes du repos biologique permet aux chalutiers de raser tout sur leur passage avec des filets inadaptés, en épuisant la totalité des réserves de poissons, voire l’extinction de plusieurs espèces de poissons, sachant qu’aujourd’hui, 11 espèces de poissons sont menacées d’extinction, à l’instar de la sardine, du mérou, du merlan, de l’espadon, cela particulièrement sur la côte algérienne.

Au niveau de la côte de Tipasa, la production annuelle en poisson blanc au niveau des 5 ports de pêche de la wilaya est estimée à 24,006 tonnes tandis que la production de poisson bleu est de 691,838 tonnes. La pêche annuelle de squales et d’espadons est 1,205 tonne. Quant à la pêche de crevettes et de crustacés, la production est de 46,889 tonnes, soit une production annuelle globale halieutique de 757,932 tonnes.

Houari Larbi