La dématérialisation des procédures d’obtention et de renouvellement des titres de séjour en France a ouvert les portes au marché parallèle. En effet, des individus ont fait de l’indisponibilité des rendez-vous, au niveau des préfectures, un business.
Cependant, derrière les nombreuses qui se multiplient sur les réseaux sociaux, se cachent souvent des réseaux de trafic de rendez-vous, ou même de falsification de titre de séjour, qui arnaque les sans-papiers en France. Comme nous l’avons déjà vu dans les colonnes d’Algérie 360, récemment un réseau spécialisé dans le trafic de titre de séjour a été démantelé à Isère en France.
Dématérialisation des titres de séjour : les rendez-vous en préfecture se revendent au marché noir
« Premier arrivé, premier servi » tel est le slogan qu’on peut lire sur plusieurs publications, sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, TikTok ou encore Snapchat qui propose en vente des rendez-vous en préfecture. Très souvent, en contrepartie de plusieurs centaines d’euros.
Face à la détresse de certains internautes, et l’urgence de la situation des autres, ces vendeurs de rendez-vous trouvent facilement leurs victimes, et profitent de leur faiblesse pour les arnaquer. C’est le cas de Sarah, âgée de 45 ans qui a été victime d’un trafic de rendez-vous en France.
Une Algérienne victime d’un trafic de rendez-vous pour titres de séjour en France
En effet, dans une déclaration accordée au média Infomigrants, Sarah, d’origine algérienne, raconte qu’elle a rejoint la France en 2020. Et comme tout autre ressortissant étranger, elle cherche, par tous les moyens, à régulariser sa situation dans le pays.
Pour ce faire, Sarah a fait appel au service de l’un de ces vendeurs de rendez-vous. Après avoir payé la somme initiale de 70 euros, on lui demande de verser 130 euros pour finaliser sa démarche d’obtention de rendez-vous pour titre de séjour. Méfiante, Sarah règle quand même cette somme et reçoit une confirmation de rendez-vous qui est totalement fausse.
Et pourtant, avant de solliciter cette personne, Sarah a tout de même pris le temps de vérifier les commentaires sur la toile, qui étaient favorables. Aujourd’hui, à défaut d’un titre de séjour, Sarah raconte qu’elle vit dans une prison, privée d’une vie sociale. « J’attends désespérément d’avoir un rendez-vous par vie normale », a-t-elle lancé.
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