Tizi ouzou alors que l’eau potable coule à flots: Des villages meurent de soif

Tizi ouzou alors que l’eau potable coule à flots: Des villages meurent de soif

Un grand nombre de chefs-lieux vivent un stress hydrique affreux en ces jours de grande canicule.

Des localités entières réclament une juste répartition de ce précieux liquide. Il y a plus édifiant: Tigzirt, ville touristique qui vit des revenus de ce secteur est sans eau alors que des dizaines de milliers d’estivants y affluent au quotidien. Alors que toutes les communes sont normalement alimentées soit par raccordement au barrage de Taksebt soit via des forages sur les bords du Sébaou, il s’avère que la répartition au niveau des communes connaît des difficultés souvent injustifiables. Les arguments avancés ne semblent convaincre que «ceux qui veulent y croire».



A Tigzirt, les commerçants, les estivants comme les populations elles-mêmes souffrent de la rareté de l’eau en cette saison estivale. Vivant de l’apport financier de ces hôtes qui l’aiment malgré tout et y viennent chaque année, Tigzirt n’a pas d’eau à offrir. Les autorités locales évoquent des difficultés d’alimentation via l’ancien réseau connu sous l’appellation MTI (Makouda, Tigzirt Iflissen). La rareté de ce liquide a engendré une hausse des prix de l’eau en bouteille qui sanctionne les estivants. Cette rareté a également des conséquences sur les prestations primordiales pour les hôtes comme la fermeture des toilettes publiques et l’absence totale des douches publiques. De l’autre côté de la wilaya, les problèmes d’alimentation en eau potable concernent même les village qui se sont pris en charge par leurs propres moyens.

A Illiten, le conflit qui oppose quatre villages sur les sources d’alimentation est né du retard mis par les services concernés pour la réparation des réseaux pourtant faits par les citoyens eux-mêmes. Jusqu’à hier, la tension a été contenue après l’intervention des services concernés au niveau de la wilaya, mais le problème n’est pas pour autant définitivement réglé. Le conflit risque de surgir à tout moment car l’alimentation est encore d’un débit qui ne satisfait pas les villages. A Maâtkas, le problème reste d’actualité malgré l’intervention des hautes autorités de la wilaya pour désamorcer la colère.

Bien qu’une commission de suivi ait été mise sur pied, il n’en demeure pas moins que les actions se succèdent depuis plusieurs semaines. Dans cette commune située sur les hauteurs, plusieurs villages restent encore sans à l’instar de Berkouka. Par ailleurs, il est à signaler que dans la commune de Boudjima le problème est autrement posé. Alors que les villageois réclament de l’eau, les services de l’ADE proposent des compteurs à 8000 dinars avec l’installation. Un devis qui ne semble pas convaincre les clients de cette société commerciale. Jusqu’à hier, les citoyens réclamaient la répartition équitable de l’eau avant de voir les compteurs mis en service. Beaucoup estiment que le citoyen ne peut pas payer l’air qui sort des robinets avant de chercher des explication sur ces compteurs qui coûtent la bagatelle alors que chez le privé, leur prix ne dépasse pas les 3000 dinars.