Tizi Ouzou : gardera-t-elle la première place?

Tizi Ouzou : gardera-t-elle la première place?

Par Aomar MOHELLEBI

La première journée de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) s’est déroulée, hier, dimanche dans de très bonnes conditions dans l’ensemble des 51 centres d’examen répartis sur les 21 daïras que compte la wilaya de Tizi Ouzou. C’est ce que nous avons constaté de visu dans quelques centres d’examen du centre-ville et ce qu’ont confirmé les responsables de la direction de l’éducation de la même wilaya lors de leurs différentes interventions hier devant la presse.

La première chose que nous avons remarqué, hier, aussi bien dans la ville de Tizi Ouzou que sur les routes qui y mènent, c’est le déploiement particulier des forces de sécurité. Une ambiance qui ferait croire à une visite officielle d’un ministre, mais il s’agissait dans ce cas du dispositif mis en place spécialement pour la tenue du BEM par la sûreté de wilaya pour la couverture sécuritaire de cet examen auquel prennent part pas moins de 14 327 élèves de quatrième année moyen entre candidats inscrits dans les collèges publics et privés et les élèves qui suivent des cours à distance et qui ont passé donc cet examen en tant que candidats libres.

Ainsi, hier, 6709 candidates et 7618 candidats (de sexe masculin) se sont présentés dès la première heure aux centres d’examen pour tenter d’arracher le visa pour accéder au cycle secondaire dès l’année prochaine. Le nombre de candidats libres qui ont commencé à passer le BEM, hier, a été de 702. Les candidats continueront de subir ces tests scolaires jusqu’à mardi prochain en fin de journée. Il faut dire qu’hier le stress a été au rendez-vous de pas mal d’élèves, selon différents témoignages récoltés çà et là au chef-lieu de wilaya.

Et pour cause, les élèves du CEM concernés par l’examen du BEM ont été entraînés malgré eux dans le sillage du Hirak qui bat son plein en Algérie depuis le 22 février dernier et au cours duquel l’école a été paralysée à maintes reprises par des grèves, notamment une grève d’une semaine qui a paralysé toutes les écoles de la wilaya de Tizi Ouzou au tout début du soulèvement populaire pacifique, c’est-à-dire au début mars. Aussi, le stress a été en partie également engendré par le fait que l’examen est tombé à peine à trois jours de la fin du mois de Ramadhan où le rythme de la vie a changé complètement et les collégiens de quatrième année n’échappent guère à cette règle.

Toutefois, dans l’ensemble, cette première journée s’est déroulée le plus normalement du monde et les élèves, en sortant des salles d’examen, ont même ressenti, dans la majorité des cas, un soulagement, notamment parce que d’après eux, les sujets étaient relativement abordables, notamment celui de langue arabe qui pèse pour beaucoup dans cet examen puisque l’arabe est doté du coefficient 5. Les élèves ainsi que leurs parents et même les travailleurs du secteur et les enseignants se sont tous lancés un nouveau défi hier. C’est celui d’arracher encore la première place à l’échelle nationale à cet examen tout comme les dix dernières années.

Un responsable de la direction de l’éducation qui intervenait hier devant la presse a longuement parlé de leur souhait que la wilaya de Tizi Ouzou garde la main au BEM cette année encore. Et pourquoi pas à l’examen de la cinquième (ou passage au cycle moyen) et au baccalauréat aussi.