Tizi ouzou : Grève dans plusieurs secteurs

Tizi ouzou : Grève dans plusieurs secteurs

Les employés exerçant au sein de l’Onaaph de la ville de Tizi Ouzou sont en grève suite à un appel lancé par la section syndicale locale de l’Union générale des travailleurs algériens.

Plusieurs débrayages ont été enregistrés ces dernières quarante-huit heures dans la wilaya de Tizi Ouzou notamment à l’Office national d’appareillage et d’accessoires pour personnes handicapées, l’Institut national de formation de sages femmes de la wilaya de Tizi Ouzou, le département d’électronique de l’université «Mouloud Mammeri», etc.

Les employés exerçant au sein de l’Onaaph de la ville de Tizi Ouzou sont en grève, suite à un appel lancé par la section syndicale locale de l’Union générale des travailleurs algériens. Le débrayage en question est illimité, apprend-on.

«L’amélioration des conditions socioprofessionnelles», tel est le mot d’ordre principal mis en avant par les grévistes de l’Onaaph. Cette sortie de la part des travailleurs serait le résultat de l’absence de concrétisation de promesses formulées par les responsables il y a quelques mois concernant «la modification des dispositifs du décret portant la création de l’Onaaph». Les travailleurs exigent, en effet, l’intégration de la mission de service public dans la perspective «d’avoir droit à une subvention de l’Etat au titre de la mission de service public et l’introduction d’un dossier portant plan de développement et de modernisation de l’Onaaph».

Actuellement, la situation qui prévaut au sein de cette unité est loin d’être reluisante. Sur le plan financier, les travailleurs parlent de fragilité et de déséquilibre financier. «Accélérer le dossier concernant la modernisation du statut juridique de l’office ainsi que le plan de développement et de modernisation», constitue l’unique alternative pour sauver l’Onaaph, d’après les affirmations des travailleurs. Une deuxième action de protestation est en cours dans la ville de Tizi Ouzou et touche l’Institut national de formation de sages femmes de la wilaya de Tizi Ouzou.

Ce sont les enseignants de cette école qui observent une grève de trois jours. Il s’agit, apprend-on, d’une grève cyclique de trois jours par semaine. Les travailleurs mécontents revendiquent «l’élargissement de la prime de contagion à tous les professeurs d’enseignement paramédical (Pepm) en activité». Il s’agit, selon les concernés d’une prime dont ils auraient bénéficié dans le passé avant qu’elles ne leur soit retirée. Il est également exigé la titularisation des enseignants ayant un statut de stagiaires (les Pepm) ainsi que l’ouverture de postes supérieurs.

«La reconnaissance pédagogique du diplôme de Pepm, l’amendement des statuts des instituts de formation et l’octroi des autres primes d’encadrement des mémoires et pratiques», sont d’autres exigences demeurant en suspens et qui ont engendré la grogne au sein de cet établissement de formation. Cette grève a été lancée par le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical. En outre, à l’université «Mouloud Mammeri», ce sont les étudiants du département d’électronique qui ont déserté les bancs des amphithéâtres et ce, suite au lancement d’une grève illimitée. Cette action a été lancée après l’agression dont auraient été victimes trois étudiants de la part d’un enseignant.

Cet acte a été suivi de la fermeture des bureaux de l’administration dudit département. L’objectif assigné à cette première action, selon les étudiants, consiste à interpeller les responsables concernés suite à l’agression. Mais ce point ne semble être que la goutte qui a fait déborder le vase puisque les grévistes parlent d’autres revendications inhérentes au volet pédagogique. Dans une déclaration rendue publique, les étudiants en question déplorent «l’abus exercé par cet enseignant, en agressant trois étudiants physiquement et verbalement sous le regard des responsables qui n’ont même pas levé le petit doigt, bien au contraire, ils l’ont soutenu».

D’un autre côté, les enseignants du même département ont exprimé un tout autre son de cloche qui contraste entièrement avec la version rapportée par les étudiants. Les enseignants parlent dans un autre communiqué concernant la même affaire de: «recours à la violence par des étudiants ajournés du semestre six afin d’obtenir leur licence par la force, ce qui est inacceptable». Les enseignants ont indiqué, par ailleurs, que «le recours systématique à la violence pour obtenir des résultats non acquis par le travail ne peut être érigé en règle à l’université de Tizi Ouzou et la majorité des étudiants est «saine» et ne doit en aucun cas être assimilée à cette engeance, constituée d’énergumènes, pensant pouvoir acquérir leurs diplômes par la menace, l’invective et la violence primaire».