La gestion de ces listes se heurte aux rivalités non seulement des personnes, mais des grands villages qui exigent la tête de liste en contrepartie des voix.
Le travail se poursuit au niveau des partis pour la confection des listes de candidats et candidates qui vont se présenter aux élections locales de novembre prochain. Si pour certains partis, la tâche est facile, il n’en est pas de même pour d’autres qui commencent à connaître des bousculades aux portes des «mairies». Ce week-end, le FLN a connu une réunion difficile pour l’installation de la commission de choix des candidatures au niveau de la salle de cinéma Hoggar de Draâ Ben Khedda. Une grande confusion a failli faire craqueler toute la section locale n’était-ce l’expérience du mouhafedh Saïd Lakhdari qui a su gérer la situation.
Les difficultés commencent à apparaître à travers plusieurs sections de toutes les formations politiques, même les plus ancrées dans la wilaya comme le RCD et le FFS. Pour nombre de partis, la gestion de cette étape de conception des listes s’avère être la plus difficile. Pour les responsables, la gestion de ces listes se heurte aux rivalités non seulement des personnes, mais des grands villages qui exigent la tête de liste en contrepartie des voix.
En effet, c’est presque la grande partie des communes qui présente cette caractéristique de l’existence de deux pôles contenant les plus importants gisements de voix. Devant ce dilemme, les partis réagissent selon des stratégies bien distinctes. L’on retrouve ceux qui suivent la vague en choisissant la tête de liste dans les plus grands villages et ceux, plus stratèges, qui tentent de concilier en exploitant l’héritage tribal et les conflits «ancestraux».
Aussi, la mission est compliquée pour les responsables des sections locales. Elle est d’autant plus difficile que ce problème n’est pas l’unique écueil. Dans beaucoup de communes, les élus sortants refusent de sortir des listes et se battent bec et ongles pour se représenter. Dans ce cas de figure, les partis trouvent d’énormes difficultés non pas à convaincre du programme futur, mais à justifier la gestion antérieure. Le risque de perdre les majorités dans les communes où les maires se représentent est grand. Les populations n’ont pas cessé de manifester leur colère durant tout le mandat précédent. Les fermetures des routes, des sièges des mairies, des autres actions violentes sont un indicateur suffisant pour les directions des partis politiques.
Par ailleurs, une autre difficulté pas des moindre risque de fausser les calculs préétablis. Les listes indépendantes parrainées par les deux listes indépendantes aux élections législatives de Noureddine Aït Hamouda et Omar Aït Mokhtar. A Boudjima, justement, commune qui souffre de la pauvreté depuis sa création en 1984, les électeurs sont en train d’observer la formation lente, mais sûre de la liste indépendante parrainée par Noureddine Aït Hamouda. Celle-ci, selon les premiers avis, risque de causer de grandes difficultés aux deux partis qui dominent le paysage politique local. La liste risque de secouer l’équilibre de l’APC que semblent vouloir reconduire certains élus en fin de mandat. Aussi, les deux mois qui viennent, la concurrence sera rude pour les premières places sur les listes. Les candidats savent que c’est par un bon classement que les sièges de l’APC s’acquièrent.