Le citoyen ne s’encombrera plus des peaux au point de ne plus savoir quoi en faire.
Dans un communiqué, l’Office national de l’assainissement (ONA) appelle les citoyens à observer les consignes de base pour l’hygiène des lieux publics et des VRD (voies et réseaux divers) en cette fête de l’Aïd. C’est justement à l’occasion de cette fête que le civisme des Algériens est mis à rude épreuve. Les restes des moutons égorgés et autres déchets nauséabonds jonchent les routes au lendemain de chaque Aïd.
Ainsi, dans ce communiqué, l’ONA invite les citoyens à préserver la propreté des lieux publics et des canalisations. Le même document précise que les voies et les canalisations d’eau de pluie et autres réseaux d’assainissement se retrouvent à chaque lendemain de l’Aïd bouchés à cause des restes que les gens jettent dedans. En effet, après avoir égorgé les moutons, de nombreuses familles jettent les peaux dans les canalisations de l’assainissement. Cette pratique cause beaucoup de dégâts, d’autant plus que ces dernières années, l’Aïd coïncide avec les premières pluies. Bouchées, les canalisations ne peuvent plus contenir ni retenir l’eau qui s’y déverse, causant des débordements souvent catastrophiques.
Aussi, aujourd’hui, il convient d’adopter un autre mode de langage plus porteur. Les campagnes de sensibilisation montrent vraiment leurs limites car elles ne produisent aucun effet. Chaque Aïd, l’incivisme bombe le torse dans notre société. A chaque fête succèdent les puanteurs. L’Aïd met le civisme des populations à rude épreuve. Un incivisme qui apparaît à cette occasion mais qui est présent tous les jours dans nos pratiques. Pourtant, la religion pour laquelle nous manifestons effervescence seulement quand nous sentons l’odeur de la viande «rôtie», nous interpelle sur l’hygiène. L’islam ne prescrit-il pas que l’hygiène est partie intégrante de la foi? Mais dans la réalité, on se demanderait même si ce pays est peuplé de musulmans.
Une autre démarche s’avère nécessaire, en effet au lieu de la sensibilisation sans résultat, deux solutions sont préconisées par beaucoup de personnes. Et elles vont de pair. Les services concernés doivent montrer plus de fermeté avec des sanctions, mais parallèlement des débouchés doivent être trouvés à ces rejets avec les populations ne trouvent pas quoi faire. Beaucoup appellent les industriels du cuir à récupérer ces peaux afin de les utiliser dans des fabrications diverses. C’est même un gisement de matière première gratuite qui est abandonné alors que le pays importe les cuirs à tout-va. Faute de quoi, cette industrie doit être encouragée pour que ce gisement soit récupéré.
De cette manière, la méthode gagnant-gagnant arrangera tout le monde. Le citoyen ne s’encombrera plus des peaux au point de ne plus savoir quoi en faire. L’industrie du cuir trouvera une matière première gratuite. Mais surtout l’environnement en sortira grandi en faisant gagner tout le monde.