Tizi Ouzou: Le P/APW accuse

Tizi Ouzou: Le P/APW accuse

Pour sa session ordinaire de la rentrée qui a débuté hier et qui se poursuivra aujourd’hui, l’APW de Tizi-Ouzou a mis au centre des débats les dossiers du logement, des infrastructures scolaires et universitaires.

Dans son allocution d’ouverture, le P/APW a dressé un constat sévère de la situation qui prévaut au sein des secteurs du logement et de l’université qui «nécessitent une prise en charge prioritaire et un effort collectif pour endiguer les problèmes dont ils souffrent.» Les conditions d’accueil pédagogique et social qui prévalent à l’université semblent davantage préoccuper le premier responsable de l’APW qui évoquera plusieurs déficits et dysfonctionnements. «Une infrastructure mal-entretenue et détériorée, des œuvres universitaires assurant un service minimaliste, une insécurité généralisée, un manque de places pédagogiques, des retards dans la livraison des nouvelles infrastructures destinées au secteur», sont les tares dont souffre l’Ummto.

Mais ce n’est pas tout ! «Des interférences de parties extra-universitaires tentent d’imposer leur loi, notamment au sein des cités universitaires», lâchera Youcef Aouchiche qui déplore le fait que les étudiants sont les premiers à subir les contrecoups d’une telle situation. Sans être tout à fait explicite, le P/APW cite le secteur des œuvres universitaires comme étant le cœur de cible de ces lobbies extérieurs qui interèrent dans la gestion de ce service. «L’argent alloué par l’Etat pour la prise en charge de ce chapitre (les œuvres universitaires) doit être dépensé pour cette fin et de façon rationnelle. Nous (l’APW) exigeons que ce service soit amélioré et que les étudiants bénéficient d’une meilleure prise en charge», déclare le P/APW qui dénonce la qualité déplorable de l’accueil des étudiants dans les cités «U» «malgré les sommes faramineuses destinées à ce chapitre», signale-t-il, mettant en avant «l’urgence de renforcer la sécurité au sein des campus et des résidences universitaires». Autre préoccupation soulevée, la vétusté des infrastructures existantes qui manquent d’entretien, les retards constatés dans la livraison de certains chantiers, citant l’exemple de la cité 1 500 lits, du pôle pédagogique 2 700 places de Tamada, de la cité Rehahlia de Oued Aïssi et d’autres projets en souffrance.

Autre secteur à faire l’objet de quelques critiques, celui de l’éducation qui, lui aussi, est en butte à «un manque flagrant de moyens et à un dysfonctionnement», signale le premier responsable de l’APW. Mais le secteur de l’habitat est celui qui a droit à une volée de critiques de la part de l’orateur. «Le secteur du logement et de l’habitat se trouve dans une situation inqualifiable», s’alarme Youcef Aouchiche. Les mots les plus durs n’ont pas manqué à cet élu pour parler d’un secteur où «la défaillance est sur tous les plans. Le secteur du logement, dans tous ses segments est en souffrance », s’écrie-t-il. «Les retards dans le lancement et la réalisation de projets inscrits s’accumulent, l’outil de réalisation dans la wilaya est réduit à néant. On continue à réaliser des cités dortoirs sans planification et sans structures d’accompagnement, des promotions immobilières anarchiques, des logements réalisés abandonnés et sans entretien, une confusion dans le parc de logements qui demeure non-assaini», s’indigne-t-il, dressant un constat «amer» dans un secteur qui cumule le plus faible taux de réalisation en unités de logements publics, notamment dans les programmes AADL dont les souscripteurs vivent le calvaire d’une attente indéterminée de se voir attribuer leur logement.

S. A. M.