Les circoncisions en dehors du milieu hospitalier exposent les enfants à des « risques majeurs », a averti samedi le directeur de la santé de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH) de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Selon Bouda Abdenasser, la pratique de la circoncision dans des officines ou des cabinets médicaux privés est « interdite ». « Les parents doivent savoir que circoncire son enfant en dehors d’un milieu hospitalier, qu’il soit public ou privé, c’est l’exposer à des risques majeures », a-t-il insisté.
La circoncision reste un acte chirurgical qui exige certaines conditions afin d’assurer son bon déroulement. « Les enfants doivent au préalable subir un bilan afin de déterminer s’ils ne souffrent pas d’une maladie sanguine telle que l’hémophilie (trouble de la coagulation) », a-t-il expliqué.
En outre, le milieu hospitalier dispose d’une équipe chirurgicale et de tous les services nécessaires dont celui de réanimation qui peuvent être mobilisés en cas de besoin, a souligné M. Bouda.
De leur côté, des médecins du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi-Ouzou ont mis en garde contre l’utilisation du Bistouri électrique pour la pratique de la circoncision, en raison de « complications dramatiques sur le plan de la vie sexuelle du concerné que l’utilisation d’un tel objet peut engendrer ».
Jeudi dernier, lors d’une session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), des élus ont dénoncé, durant les débats en plénière, la pratique de la circoncision dans des cabinets médicaux privés, citant l’exemple d’un cabinet situé en plein centre-ville de Tizi-Ouzou qui « effectue des circoncisions au bistouri électrique au su et au vu de tous ».
Le directeur de la santé a invité tous ceux qui sont au courant d’une telle pratique « interdite » d’informer ses services, en vue de prendre les mesures qui s’imposent dans pareille situation.