TIZI OUZOU – Quelque soixante-cinq (65) artisans participent au premier salon régional des métiers du bâtiment qui s’est ouvert jeudi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Cette manifestation, organisée par la chambre locale de l’artisanat et des métiers (CAM), dans le cadre de la célébration de la journée nationale de l’artisan qui coïncide avec le 9 novembre, a également regroupé des artisans de quatre wilayas, à savoir Sétif, Tlemcen, Béjaïa et Mostaganem, a indiqué, à l’APS, Ait Zerouk Saadi, assistant du directeur de la CAM.
La participation de la wilaya de Mostaganem, qui se distingue par l’essor du métier de restauration du vieux bâti, permettra aux artisans et aux visiteurs du salon de découvrir cette activité, dans l’espoir de créer un intérêt pour ce métier au niveau local, sachant que la wilaya de Tizi Ouzou ne compte pas d’artisans activant dans cette spécialité, a observé le responsable.
M. Ait Zerouk a souligné que l’un des principaux objectifs de ce salon est de créer un espace de rencontre entre les artisans spécialisés dans les métiers du bâtiment et l’outil de réalisation pour un éventuel partenariat.
Par ailleurs, une journée d’étude sur les nouvelles techniques de construction programmée pour dimanche, permettra aux artisans de se mettre à la page et d’actualiser leurs connaissances, a-t-il ajouté.
Les participants à cette manifestation ont salué l’initiative de la CAM de Tizi Ouzou de mettre en avant leurs métiers, et de leur offrir une occasion d’exprimer leurs préoccupations.
A ce propos, Oumatous Rachid, artisan spécialisé dans la vitrerie du bâtiment, a affirmé que la principale contrainte qu’il rencontre dans l’exercice de son métier, qu’il pratique depuis une quinzaine d’année, est la soumission aux marchés publics.
« Nous travaillons beaucoup plus avec des particuliers car pour les marchés publics, les chantiers sont souvent confiés en tout corps d’état (TCE) à une entreprise, et nous n’avons pas la main d’oeuvre suffisante pour les grands projets ».
Cet avis est partagé par Bouadi Rachid, artisan plombier depuis 2001, qui a observé qu’il travaille beaucoup plus avec des particuliers. « S’agissant de la soumissions aux marches publics, le choix du moins-disant ne joue pas en notre faveur », a-t-il ajouté, relevant que « l’arrivée sur le marché de l’emploi de nouveaux plombiers qui ont bénéficié de la formule véhicule-atelier, a renforcé la concurrence dans ce métier ».
Arbadji Nassim propriétaire d’une unité de décoration en pierre taillée, a précisé également, qu’il travaille beaucoup plus avec des particuliers, la participation aux chantiers publics passe par l’entreprise de réalisation qui fait appel à son atelier pour les travaux de décorations », a-t-il ajouté.
Ce salon auquel participent également le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels et les dispositifs d’aide à la création d’emplois, se poursuivra jusqu’au 10 de ce mois de novembre.