Hier, la ville de Tizi-Ouzou a vécu au rythme de la protestation. En effet, des jeunes de plusieurs cités et de la nouvelle-ville ont procédé à la fermeture de plusieurs axes routiers à l’aide de pneus en flammes, de troncs d’arbres et d’autres objets hétéroclites. Les protestataires réclament l’aménagement de leurs cités et l’annulation des permis de construire sur les espaces verts. D’autres jeunes réclament, aussi, la distribution de logements sociaux. A noter qu’un groupe, représentant les manifestants, a été reçu à la wilaya. Pendant ce temps, les automobilistes, pris au piège, n’ont pas pu rejoindre leurs destinations. Impuissants devant le chaos, les éléments de l’ordre n’ont fait que réorienter les automobilistes. Ainsi, pour accéder à la nouvelle-ville, il fallait de la gymnastique et beaucoup plus de temps que la normale. Même chose du coté du siège de la wilaya : il était impossible de franchir les obstacles improvisés par les jeunes en furie. Un automobiliste indiquera : «Tizi-Ouzou ne connaîtra donc pas de répit. Les protestations, les actions de rue, le blocage et la fermeture des routes et des sièges sont devenus monnaie courante. Il est temps que les responsables concernés prennent les devants pour déjouer ce genre de comportements qui pénalisent, en premier lieu, les usagers de la route». Un autre usager bondera dans le même sens : «C’est inacceptable ! Les actions de ce genre ne font que pénaliser le citoyen. Ces protestataires n’ont qu’à trouver une autre manière de revendiquer, car la violence n’a jamais rien réglé, bien au contraire…».
