Le squat des logements d’astreinte et de fonction par les enseignants retraités demeure l’une des causes qui perturbent la scolarité des élèves dans la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment avec l’affectation « anarchique » des nouveaux enseignants qui sont contraints de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre leurs classes.
,D’ailleurs, ce sont les parents d’élèves de l’école primaire et du collège de Timizart Loughvar, dans la commune de Tizi-Ouzou, qui ont procédé, dès la première heure de la matinée d’avant-hier, à la fermeture de ces deux établissements scolaires pour dénoncer haut et fort le squat de ces logements de fonction par les enseignants retraités. Une situation qui engendre des retards répétitifs du staff pédagogique, à leur tête les directeurs de ces établissements qui ont du mal à rejoindre leur établissement à l’heure. « La directrice de l’école primaire qui est à la tête de cette école depuis 3 ans est toujours en retard parce qu’elle habite loin de son lieu de travail », dénoncent les protestataires.
D’après eux, ce sont les élèves qui paient les pots cassés de ces retards qui, inévitablement, vont se répercuter négativement sur le bon déroulement de la scolarité des élèves. Comment voulez-vous accepter une telle situation qui menace la stabilité de nos établissements, alors que les logements de fonction sont squattés par les retraités ? C’est pour cela, diront-ils, que nous avons empêché nos enfants de rejoindre les bancs de leurs écoles. Devant cette situation, les parents d’élèves de ces deux établissements ont un appel aux autorités locales concernées, notamment la direction de l’éducation et de l’APC pour intervenir pour céder ces logements à ces enseignants, et ce, pour assurer le bon déroulement de la scolarité de leurs chérubins.
Pour rappel, le directeur local de l’éducation, Ahmed Lalaoui, a affirmé, en marge de la rentrée des classes qui a eu lieu le 6 du mois en cours, que le dossier de la récupération des logements d’astreinte sera traité en veillant au respect et la dignité de l’enseignant. D’après lui, il n’est pas question de faire sortir un enseignant qui a donné de son mieux durant de longues années pour l’épanouissement du secteur de l’éducation, alors qu’il ne dispose pas d’un abri en son nom. Mais au cas où ces enseignants ont un domicile en leur nom, ils sont dans l’obligation de quitter ces logements d’astreintes, a-t-il dit.
Par ailleurs, les parents d’élèves de l’école primaire et du C.E.M ont exprimé leur mécontentement quant à la fermeture des cantines scolaires depuis le 1er jour de la rentrée des classes. Pour y faire face, ils se disent prêts à lancer une opération de collecte d’argent par les comités de village pour assurer un repas à leurs enfants, le paiement des employés, mais aussi de faire l’approvisionnement de ces cantines.
En attendant, les protestataires menacent de durcir leur mouvement de grève pour faire entendre leur voix auprès des autorités locales. « Au moment où le directeur de l’éducation a affirmé que les repas seront servis dès le 1er jour de la rentrée, les cantines de nos écoles restent toujours fermées », ont-ils regretté.