Tizi-Ouzou : une baisse de la production animale enregistrée par rapport à la campagne précédente

Tizi-Ouzou : une baisse de la production animale enregistrée par rapport à la campagne précédente

TIZI-OUZOU – La production animale dans la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré une baisse durant la campagne 2017/2018 comparativement à la campagne précédente, selon un document de la direction locale des services agricoles (DSA).

La production laitière, a-t-on souligné à titre indicatif, qui constitue « une des premières préoccupations des services agricoles » et dont l’objectif fixé est d’atteindre « 165 000 000 litres », a enregistré un recul de 18% par rapport à la campagne précédente avec 145 755 900 de litres produits contre 179 960 000 en 2016.

Une situation qui s’explique, selon la même source, par la « diminution du cheptel ayant pour cause la cherté des aliments tels que le foin de vesce-avoine cédé à 750/800 DA la botte de 15 kilos et le son-gros entre 3000 à 3200 DA le quintal, par la sous-estimation de la part de production de lait non collectée destinée à l’autoconsommation, mais aussi à la quantité consommée par les veaux et qui n’est pas évaluée ».

Le même taux, soit 18%, est aussi enregistré concernant la production des viandes rouges qui ont périclité de 111 888 quintaux (qx) en 2016-2017 à 91 916 qx en 2018.

Là aussi, le document de la DSA invoque les mêmes raisons de baisse de cheptel, ainsi que « la sous-estimation des abattages non comptabilisés pouvant atteindre un taux de 25% de la production totale qui ont eu lieu durant les fêtes religieuses (Aid el Adha et Achoura) et les fêtes familiales (mariages, circoncisions et naissances) ».

Les viandes blanches ne sont pas en reste, et la production en la matière a régressé de 10% par rapport à la campagne précédente passant de 214 900 qx en 2017 à 193 358 qx 2018. Une chute qui s’explique « en partie par la cherté de l’aliment, la cherté du poussin (150 DA) et même sa rareté, ainsi que le crédit fournisseur qui est suspendu par les fabricants d’aliments pour les éleveurs », est-il indiqué.

Ceci a provoqué, selon le document de la DSA, « des baisses dans les mises en place auxquelles s’ajoute la diminution du poids d’un poulet moyen à 1,8 kilo engendré par le raccourcissement de la durée d’élevage à 45 jours, l’abattage clandestin d’un nombre important de poulets du circuit informel pouvant atteindre un taux de 30% de la production globale non comptabilisé ».

Le même constat est, par ailleurs, établi concernant la production apicole marquée par des « conditions climatiques défavorables, avec un retour des pluies et du froid durant la période de miellée, ce qui a engendré l’épuisement des stocks de provision dans les ruches provoquant la mort de certaines ».

Ces facteurs, a-t-on souligné dans le même document, « ont eu un impact négatif sur la production de miel qui a baissé de 16%, soit de 2640 qx durant la campagne 2016-2017 à 3130 qx pour celle de 2017-2018 ».

Ces facteurs climatiques ont, cependant, est-il relevé, « poussé les apiculteurs à nourrir leurs colonies et à s’orienter vers la production d’essaims, ce qui a généré un nombre d’essaims produit de 57 361 colonies ».