R.N.
L’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, et l’ex-wali de Tlemcen, Abdelwahab Nouri, n’ont pas été entendus par la justice au sujet de l’affaire de la surfacturation de la tente géante et de sa disparition après l’ouverture de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», a-t-on appris mardi du procureur de la république près le tribunal de Tlemcen. «Le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) était dans l’impossibilité d’auditionner les deux parties du fait que Khalida Toumi se trouve en France et que Abdelwahab Nouri, malade, est dans l’incapacité de se rendre au tribunal», a indiqué le magistrat.
La même source a précisé que le tribunal de Tlemcen a auditionné dans le cadre de cette affaire plusieurs parties dont le directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, des membres du comité d’organisation de cette manifestation, le trésorier, le contrôleur financier, l’importateur de cette tente géante, le caissier des services des douanes du port de Ghazaouet. L’enquête menée auprès des mis en cause a montré que la tente géante a été importée d’Allemagne. Elle a été acheminée jusqu’au port de Ghazaouet pour être utilisée lors de la cérémonie d’ouverture de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» avant de disparaître, a précisé la même source.
Par ailleurs le procureur de la république de Tlemcen a indiqué que le parquet a demandé une copie du rapport de la Cour des comptes établi en 2013 pour consultation et définition des dépassements enregistrés à cette époque. «Des parlementaires étaient au courant de ces dépassements et ont observé le silence et n’ont pas déposé plainte. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations auprès des services de la wilaya et financiers au sujet de cette affaire», a-t-il ajouté. Il est à rappeler que le parquet général de Tlemcen avait ordonné l’ouverture d’une enquête au sujet de la surfacturation de la tente géante acquise en avril 2011 pour la cérémonie d’ouverture de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture musulmane» et de sa disparition juste après. Elle a coûté la somme de 200 millions DA. Selon la même source, l’enquête mettra à jour d’autres affaires et révèlera des trous financiers et des transactions suspectes qui ont marqué cette manifestation culturelle et scientifique.