Les habitants de la cité des 1060-Logements d’Imama, dans la commune de Mansourah, à Tlemcen, dont la population a triplé, sont confrontés depuis plusieurs années au problème d’insécurité la nuit à cause de la panne des centaines de lampadaires. De ce fait, dès le soir, les immeubles sont plongés dans la pénombre. “J’habite dans cette cité depuis maintenant 18 ans. Je suis obligé chaque fois d’utiliser ma lampe de poche pour trouver mon chemin la nuit afin d’accéder à l’entrée de mon immeuble, jetant chaque fois un coup d’œil derrière mon épaule pour ne pas être agressé”, déclare Abdelhamid, mandataire, père de famille, âgé de 63 ans.
Les lampadaires mis en place dans le cadre de l’opération de rénovation urbaine, il y a maintenant plus de 20 ans, n’ont, en fait, fonctionné que quelques semaines. Pour la plupart des installations, c’est seulement la pose des ampoules qui aurait permis à la lumière d’illuminer la cité. Il n’en fut rien. Les services communaux pourtant informés de nombreuses fois par les habitants de ce vice de forme n’ont pas pris en considération les réclamations introduites auprès de l’institution publique. Les élus, dont certains habitent dans cette même cité, n’ont pas cru utile, eux aussi, de contribuer à régler ce problème. “Ils sont disponibles et à notre écoute uniquement à la veille des élections. Passé le suffrage, impossible d’avoir un simple contact avec eux”, dira un autre locataire de la cité, lui aussi dépité par cette situation. La nuit venue, seuls les boulevards sont illuminés, et derrière ce décor c’est l’obscurité menaçante.
