«Aucun pays ne pourra à lui seul combattre le fléau du terrorisme sans l’aide d’autres pays partenaires», a souligné le responsable américain.
Le secrétaire d’Etat-adjoint américain pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, Tom Malinowski, a qualifié hier à Alger de «très forte» la coopération algéro-américaine en matière de lutte contre le terrorisme. «Les Etats-Unis et l’Algérie sont liés par un partenariat étroit touchant à divers domaines, y compris la lutte contre le terrorisme où notre coopération est très forte», a déclaré M.Malinowski à l’APS, en marge d’un Atelier international sur «le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme». «Aucun pays ne pourra à lui seul combattre le fléau du terrorisme sans l’aide d’autres pays partenaires», a souligné le responsable américain, qui s’est dit content de partager l’expérience américaine dans le domaine de la lutte antiterroriste et d’apprendre de la «longue» expérience algérienne en la matière.
M.Malinowski a souligné que l’Algérie et les Etats-Unis partageaient la conviction que le seul moyen de combattre le terrorisme et l’extrémisme était «de continuer à renforcer les institutions démocratiques et le rôle de la société civile». «La démocratie est notre principale défense et notre meilleur rempart contre le terrorisme et l’extrémisme», a-t-il affirmé. A une question sur l’importance de l’Atelier d’Alger, le responsable américain a relevé que «la plupart des conférences qui traitent de la lutte contre le terrorisme focalisent sur l’aspect militaire de cette lutte, alors que la rencontre d’Alger est axée sur ce que nous considérons le est plus important: à savoir comment organiser nos sociétés et élaborer nos politiques».
Dans son intervention à l’ouverture des travaux de l’Atelier, M.Malinowski a d’emblée salué l’Algérie pour l’organisation de cette rencontre, rappelant que l’Algérie et son pays ont eu à affronter le fléau du terrorisme. Il a souligné la nécessité d’assurer l’éducation, l’emploi et la sécurité aux jeunes vulnérables et gagner leur confiance pour éviter qu’ils soient endoctrinés par les groupes terroristes. «Nous devons également respecter les droits des citoyens et lutter contre la corruption», a-t-il ajouté, affirmant que les droits de l’homme et la sécurité «doivent être protégés ensemble».
L’Algérie, qui a toujours été «ferme» dans sa lutte contre le terrorisme et ses motivations idéologiques extrémistes, demeure «déterminée à consolider en permanence» sa jeune démocratie participative et inclusive. «Forte de sa douloureuse expérience vécue durant les années 1990, l’Algérie n’a eu de cesse de conjuguer la fermeté dans la lutte contre le terrorisme et ses motivations idéologiques extrémistes à une profonde détermination à approfondir et à consolider en permanence sa jeune démocratie participative et inclusive», indique une note du ministère des Affaires étrangères rendue publique à l’occasion d’un atelier international sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. «Celle-ci n’exclut que ceux qui ont résolument opté pour le rejet des lois de la République et le recours à la violence terroriste contre le peuple, ses institutions légitimes, sa sécurité et sa stabilité», ajoute la même source.
Selon le document, l’une des principales caractéristiques des idéologies extrémistes qui alimentent et justifient aujourd’hui le terrorisme «réside dans la logique de l’exclusif et de l’exclusion, se plaçant ainsi à contresens des valeurs civilisationnelles d’ouverture, de tolérance, de dialogue et de coexistence sur lesquelles reposent nos sociétés».