Nombreux sont les Algériens qui ont marqué l’élite du football français. Voici notre top 10 de ceux qui ont laissé une empreinte considérable dans l’histoire de la L1.
1. Rachid Mekhloufi
«Par le passé, j’ai joué avec un joueur aussi fort que Zinédine Zidane, c’était le meilleur et il fallait le mettre dans les meilleures conditions parce qu’on avait rien à lui apprendre.» Ce joueur, dont Aimé Jacquet parle après le succès des Bleus au Mondial 98, s’appelle Rachid Mekhloufi, que le sélectionneur français a côtoyé à Saint-Étienne. Quatre fois champion de France avec les Verts et champion du monde militaire avec la France en 1957, l’élève prodige de Jean Snella participe à la création de l’équipe du FLN et devient le symbole de la nouvelle Algérie. Un grand joueur et surtout un grand monsieur.
2. Mustapha Dahleb
Un magicien qui a marqué les esprits. Avec ses 85 réalisations, il n’est plus le meilleur buteur du Paris Saint-Germain dans l’élite depuis que Zlatan Ibrahimovic l’a dépassé. Mais l’élégant «Moumous» reste et restera l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du club de la capitale, où il évolué durant dix ans (1974-1984).
3. Abdelkader Firoud
Un passionné. Un pédagogue du football, qui aimait enseigner, échanger, partager et transmettre. Un personnage charismatique et important du football français des années 50 à 80, qui fut l’entraîneur du Nîmes Olympiques lors de ses plus belles années et qui, avec ses 782 rencontres en L1, a longtemps détenu le record le nombre de matches sur un banc d’entraîneur dans l’élite (Guy Roux l’a détrôné en 2002, Ndlr).
4. Mustapha Zitouni
L’un des tout meilleurs défenseurs centraux du football français des années 50. Passé par Cannes et l’AS Monaco, pisté par le Real Madrid, Zitouni était appelé à devenir l’un des piliers de l’arrière-garde des Bleus au Mondial 1958 en Suède mais il préféra rejoindre l’équipe du FNL et devenir, à l’instar de Mekhloufi, un emblème de l’Algérie indépendante.
5. Ali Benarbia
Le chef d’orchestre. Champion de France en 1997 avec l’AS Monaco puis avec les Girondins de Bordeaux en 1999, année où il a été élu meilleur joueur de L1, le meneur de jeu savait donner un sens et une autre dimension au mot collectif. Précieux.
6. Ahmed Oudjani
Dites son nom à quelques supporters lensois de plus de 50 ans et vous verrez très rapidement ce qu’il représente chez les Sang et Or. Attaquant le plus efficace de Première Division lors de la saison 1963-64 avec 30 buts inscrits, et un mémorable sextuplé planté devant le RC Paris, Ahmed Oudjani est toujours aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire des Sang et Or (93 buts, à égalité avec Maryan Wisnieski).
7. Moussa Saib
Bien plus qu’un des hommes de base de l’AJ Auxerre des années 90, vainqueur de deux Coupes de France (1994 et 1996) et d’un Championnat (1996). Le milieu de terrain, professionnel exemplaire, était un élément indispensable du collectif bourguignon amené au plus haut niveau par Guy Roux. A mettre au même niveau que l’ancien Nantais Omar Sahnoun, double champion de France avec les Canaris mais qui n’a jamais porté le maillot de l’Algérie.
8. Abdelaziz Ben Tifour
Deux titres de champion de France avec Nice (1951 et 1952), et un doublé Coupe-Championnat en 1952 pour l’un des principaux artisans de la période faste du club azuréen, passé ensuite par Troyes et l’AS Monaco.
9. « Mahi » Khennane
Étoile d’or France Football en 1961, l’ancien joueur de Rennes et de Toulouse était l’un des attaquants les plus respectés de son époque. Auteur de 23 buts dans l’élite lors de la saison 1958-1959, « Mahi » Khennane est le dixième et dernier joueur algérien à avoir porté le maillot des Bleus lors de la période coloniale.
10. Rafik Saïfi
On a quelques mots en tête pour évoquer la qualité technique d’un joueur qui méritait à lui seul que l’on prenne place dans un stade ou devant sa télé. Mais on y préférera des images, bien plus évocatrices du talent de l’ancien joueur de Troyes, Istres, l’AC Ajaccio et Lorient.
Bonus : Ryad Boudebouz
À seulement 25 ans, le milieu offensif gaucher de Montpellier a déjà disputé 250 matches de Ligue 1 (33 buts et 33 passes décisives), ce qu’aucun joueur algérien n’est parvenu à réaliser dans l’élite ces vingt-cinq dernières années. Cela suffit à l’international algérien formé au FC Sochaux-Montbéliard pour s’approcher de ce top 10.