Des détenus dans des prison en Libye ont été violés à l’aide d’objets tels que des bâtons ou des bouteilles, suspendus la tête en bas et roués de coups pendant des heures, électrocutés, ou encore brûlés à la cigarette ou avec des métaux chauffés. Ce constat ressort du dernier rapport des Nations unies sur la torture et autres mauvais traitements en Libye.
Le même document évoque 11 cas dans lesquels les éléments de preuve suggèrent que des détenus auraient été torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive en 2013 et mentionne 16 cas semblables en 2011 et 2012. Comme il décrit les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les détenus en Libye.
Toujours selon la rapport de l’ONU, certains sont forcés à dormir sur de l’urine et des excréments et de boire leur propre urine pour survivre. D’autres doivent rester nus jusqu’à 20 jours d’affilée, sans matelas ni couverture.
“Bien que le ministère de la Justice affirme contrôler désormais 37 prisons (6.400 détenus au total), le rapport des Nations unies indique que bien souvent il ne s’agit que d’un contrôle de surface. La chaîne de commandement reste aux mains des milices, qui répondent rarement aux instructions du gouvernement et de la police judiciaire, à qui incombe en théorie l’administration quotidienne des prisons. Quatre mille détenus supplémentaires sont détenus par la police militaire, le Comité suprême de sécurité et le service de lutte contre la criminalité, dont d’anciens combattants font également partie, mais aussi par des milices qui ont refusé de se dissoudre et d’intégrer les institutions de l’État. Ces milices continuent de détenir et de torturer des personnes dans des lieux de détention non officiels, comme des appartements privés, des bâtiments administratifs ou des fermes”, est écrit encore dans le même document.
Si dans la Libye de Mouammar Kadhafi, la torture était une politique d’État, en revanche, depuis la fin sa chute, les nouvelles autorités libyennes se sont engagées à faire respecter les droits humains en Libye mais en vain.
Et le rapport de l’ONU avertit que si rien n’est fait, il existe un risque pour que des crimes soient commis au nom de l’État et que la torture soit institutionnalisée.