Torture durant la Guerre d’Algérie: des associations demandent à la France de reconnaitre

Torture durant la Guerre d’Algérie: des associations demandent à la France de reconnaitre

Selon un article paru sur le journal français « Le Monde », ce lundi 4 mars, plusieurs organisations ont sollicité la reconnaissance de la France concernant son rôle dans l’utilisation de la torture pendant la guerre d’Algérie. Parmi ces associations se trouvent des anciens combattants et des ONG, désirant que l’État français assume sa part de responsabilité dans ces événements historiques.

En effet, d’après la même source, dans un dossier envoyé à l’Élysée et rendu public, une vingtaine d’organisations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), ont souligné l’importance d’entreprendre une démarche de compréhension vis-à-vis de l’utilisation de la torture. Elles insistent sur le fait que cette démarche ne relève pas d’un simple acte de contrition, mais d’un engagement envers les valeurs nationales.

Il y a deux ans, la présidence française avait déjà amorcé un premier geste en cette direction lors d’un hommage rendu aux combattants de la guerre d’Algérie. Dans un communiqué, l’Élysée avait alors reconnu la réalité de la torture perpétrée pendant ce conflit. Cependant, cette reconnaissance était jugée incomplète par certaines organisations, car elle ne désignait pas les responsabilités individuelles.

Une reconnaissance jugée insuffisante

Nils Andersson, président de l’association ACCA, signataire de l’appel, a exprimé son opinion sur cette reconnaissance partielle. Il souligne que cette étape ne consiste ni à condamner ni à juger, mais à faire face à l’histoire pour mieux vivre ensemble. Il déplore le manque d’établissement d’une chaîne de responsabilités dans la déclaration de l’Élysée.

Pendant la guerre d’Algérie, la torture était utilisée comme un outil de guerre, et les organisations accusent les gouvernements français d’avoir théorisé, enseigné, pratiqué et couvert ces actes. Elles estiment que cela engage pleinement la responsabilité de l’État. Cependant, malgré cette demande de reconnaissance, les organisations déplorent de ne pas avoir été reçues à l’Élysée pour discuter de cette question.

Pour conclure, la demande des associations et des ONG témoigne de l’importance de la reconnaissance de la responsabilité de la France dans les événements de la guerre d’Algérie. Il s’agit d’une démarche citoyenne et historique visant à comprendre et à assumer les actes du passé pour construire un avenir commun. La réponse de l’Élysée à cette demande reste attendue, marquant peut-être le début d’une réflexion plus profonde sur cette période sombre de l’histoire franco-algérienne.